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«Isabelle est un trait d'union entre deux cultures»
EDMONDE CHARLES-ROUX, À L'EXPRESSION
Publié dans L'Expression le 12 - 11 - 2006

L'auteure, connue pour son riche parcours et son long combat, a surtout voulu, à travers ce déplacement, réaffirmer ses positions littéraires et philosophiques humanistes.
Edmonde Charles-Roux, présidente de l'Académie Goncourt a été l'invitée du Sila, venue spécialement pour présenter la réédition de son livre Isabelle du Désert qui comprend ses deux ouvrages sur Isabelle Eberhardt, Un désir d'Orient, tome1 qui retrace sa jeunesse écrit en 1989 et Nomade, j'étais, tome2 qui s'arrête sur ses années africaines.
Par delà cette contribution, l'auteure, connue pour son riche parcours et son long combat, a surtout voulu, à travers ce déplacement, réaffirmer ses positions littéraires et philosophiques humanistes qui encouragent le rapprochement entre les cultures et les peuples du Nord et du Sud.
L'Expression l'a interviewée en exclusivité permettant, en vérité, d'aller vers la rencontre de deux femmes peu ordinaires: Edmonde et Isabelle.
A notre grande surprise, c'est elle, Edmonde qui pose, la première, la question: «que voulez-vous connaître, Monsieur?». Notre réponse: «c'est simple: Edmonde et Isabelle à la fois».
L'Expression: Voulez-vous d'abord vous présenter au lectorat du journal?.
Edmonde Charles-Roux: Vous savez, ma vie et mon parcours sont connus. J'appartiens à une famille française bourgeoise, mais j'ai vécu des épreuves difficiles en partageant les peines et les joies de mon peuple, notamment durant les dures années de la Seconde Guerre mondiale.
On dit que vous vous êtes forgé un destin?
Vous savez, je ne suis pas universitaire. Mes diplômes s'arrêtent au Bac en raison de la guerre. Après, je me suis formée moi-même au contact de grandes gens du journalisme et de la culture.
Que retenez-vous de cette période?
Par ma position de fille de diplomate, j'aspirais à mieux. Mais que voulez-vous, j'ai volontiers répondu à l'appel de la patrie en me rendant au front en tant qu'infirmière.
Comment êtes-vous venue alors à l'écriture?
J'ai opté d'abord pour le journalisme. J'étais très motivée par les reportages. Ce fut les débuts à France Soir, puis l'hebdomadaire Elle (1947-49) et surtout Vogue (1950-66) où j'avais occupé le poste de rédactrice en chef.
Ceci pour votre parcours de journaliste et pour les écrits et les ouvrages?
Vous savez, la transition vient ensuite logiquement. Comme vous le voyez, j'ai commencé à publier mes premiers ouvrages à partir de 1966. Je cite Oublier Palerme qui a obtenu le prix Goncourt durant cette année, Elle, Adrienne (1971), L'irrégulière (1974), Le temps Chanel (1979), Stèle en 1980 et Une enfance sicilienne.
On voit que vous êtes influencée par la culture méditerranéenne. C'est cela qui vous a poussé à faire le reste, c'est-à-dire à venir au Sud et à vous intéresser à Isabelle?
Peut-être, oui. Mais je dois vous dire que l'histoire de cette jeune fille m'avait passionnée bien avant. Lorsque j'étais gamine, à l'âge de quatre ans. Le maréchal Lyautey, qui était un ami de mon père et qui était en poste dans le sud-est algérien au début du siècle passé, nous rendit visite à Rome une fois qu'il était en retraite et nous racontait son récit et surtout comment une partie de l'oeuvre d'Isabelle, qui avait été emportée par les crues de l'oued Aïn Sefra, avait été sauvée des décombres boueux grâce à ses ordres. Isabelle effectuait une mission de reportage de guerre dans cette région lorsqu'elle avait été surprise par des pluies diluviennes.
C'est un rêve d'enfance devenu réalité?
Vous savez, en écrivant les deux ouvrages consacrés à Isabelle, j'ai encore découvert beaucoup de choses sur elle, sa personnalité, son idéal, son attachement, son amour pour l'autre, son sens de l'aventure, son humanisme.
La vie d'Isabelle est courte, mais elle vous a marquée à ce point?
Ecoutez, je ne prétends pas avoir tout dit sur elle. C'est une vie très riche pleine d'enseignement et d'inspiration.
Le mot de la fin...
Je remercie les responsables du Sila pour cette invitation et, tout particulièrement, le directeur général de l'Anep, qui m'ont permis de visiter l'Algérie et de présenter mon ouvrage au public algérien.


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