L'agence onusienne a dit avoir reçu des rapports faisant état de bombardements continus et d'insécurité dans ce camp, situé à environ 12 km au sud d'El Fasher, la capitale de l'Etat de Darfour du Nord. Il est l'un des plus grands camps de déplacés de la région. Selon l'ONU, ce camp accueille près de 500 000 personnes en raison des affrontements en cours à El Fasher. L'Ocha a indiqué que l'Organisation internationale pour les migrations a rapporté que, mercredi, plus de 2 100 personnes avaient quitté Zamzam sous les tirs, principalement pour El Fasher et Dar as-Salam, dans le Darfour du Nord. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a prévenu que toute attaque contre Zamzam pourrait retarder l'arrivée des convois d'aide en route vers le camp, le seul endroit au monde où un état de famine est confirmé. Le PAM a récemment livré des denrées alimentaires essentielles à Zamzam via le poste frontière d'Adré avec le Tchad, et toutes les denrées avaient été distribuées aux familles. L'agence a déclaré qu'un flux régulier d'aide alimentaire était le seul moyen d'arrêter la famine et de sauver des vies. Selon le dernier point de situation, publié mardi par l'Ocha, les violences à Zamzam ont éclaté suite aux bombardements et aux affrontements entre l'armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (RSF) dans le camp et les quartiers est d'El Fasher. L'Ocha a souligné que les civils abrités dans le camp de Zamzam devaient être protégés et que toutes les parties avaient des obligations. Le droit international humanitaire exige une attention constante pour épargner les civils tout au long des opérations militaires. Des tirs d'artillerie intenses attribués aux Forces de soutien rapide (FSR) dans le camp de Zamzam, dans la région soudanaise du Darfour Nord, où la famine avait été confirmée plus tôt dans l'année, perturbent la distribution de l'aide alimentaire et mettent en danger les civils et les travailleurs humanitaires, a averti mercredi le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM). Selon l'agence onusienne basée à Rome, les attaques pourraient retarder l'arrivée de ses convois d'aide en route pour le camp. Le PAM qui n'a actuellement pas de personnel dans le camp a exprimé, en outre, sa vive préoccupation pour la sécurité des civils dans ce plus grand site de personnes déplacées internes dans la région du Darfour. Mardi, la coordinatrice résidente des Nations unies au Soudan, Clémentine Nkweta-Salami, a exprimé sa profonde inquiétude concernant les rapports des organisations d'aide humanitaire selon lesquels le camp de Zamzam a été la cible de tirs et de bombardements intenses le 1er et le 2 décembre, rappelant que les civils et les infrastructures civiles «sont protégés par le droit international humanitaire et ne devraient jamais être pris pour cible». Ces derniers développements interviennent alors que le Soudan compte le plus grand nombre de cas de malnutrition en Afrique de l'Est, avec environ 3,7 millions d'enfants âgés de 6 à 59 mois, et un million de femmes enceintes et allaitantes souffrant de malnutrition aiguë. Selon l'ONU, environ 40 à 45% de la population du pays auront besoin d'une aide alimentaire humanitaire en mai 2025.