Les opérations de recherche enclenchées depuis cinq jours se sont soldées par l'élimination de deux sanguinaires et la capture de six autres. Les forces de sécurité sont toujours sur les traces des groupes sanguinaires auteurs de l'embuscade meurtrière perpétrée mercredi dernier, à Begas, (une zone proche des limites de Tizi Ghenif, relevant de la wilaya de Tizi Ouzou) et qui avait coûté la vie à une dizaine de militaires. Les ratissages déclenchés par les éléments de l'ANP au lendemain de l'ignoble attentat, se poursuivent toujours le long de ce massif forestier s'étendant jusqu'à Chaâbet El Ameur dans la wilaya de Boumerdès, en passant par les monts de Lalla Moussaâd, surplombant la ville de Lakhdaria. Selon une source proche des forces sécuritaires, les opérations de recherche enclenchées depuis cinq jours se sont soldées par l'élimination de deux terroristes et la capture de six autres dans cette zone frontalière reliant les wilayas de Boumerdès, Tizi Ouzou et Bouira. A la lumière des informations que nous avons pu recueillir, l'embuscade tendue aux militaires, mercredi dernier à Begas, serait l'oeuvre de plusieurs katibate. On parle de 130 à 150 terroristes qui auraient pris part à cette opération meurtrière. Les groupes terroristes, venus de plusieurs régions, notamment des wilayas limitrophes de Boumerdès et Tizi Ouzou où serait implanté le QG, de Abdelouadoud Droukdel, l'actuel émir du Gspc, se sont donné rendez-vous pour accomplir la vile besogne soigneusement préparée à l'effet de réussir un coup médiatique en cette période d'instabilité qui règne dans les maquis depuis quelques mois déjà. En effet, les coups de boutoir infligés par les forces de sécurité aux fiefs terroristes ne laissent aucun répit aux sanguinaires qui sont continuellement poursuivis jusqu'à leur dernier retranchement par les forces antiterroristes. Ceci dit, pour les irréductibles du Gspc, d'une manière ou d'une autre, i1 fallait bien trouver une issue à cet étranglement qui va crescendo et à l'étau qui ne cesse de se resserrer sur l'activité terroriste dans le centre du pays et plus particulièrement en Kabylie. De ce fait, pour les sbires de Droukdel, il fallait à tout prix sortir de cette impasse dans laquelle ils ont été empêtrés et pour ce faire, il fallait opter pour des assassinats et actes criminels d'envergure mais surtout médiatiques. Choisie pour ses reliefs et sa configuration difficile faite de terrains escarpés et fortement boisés, la Kabylie demeure donc l'endroit privilégié pour l'accomplissement des opérations sordides tracées par les criminels du Gspc Aussi, les groupes sanguinaires, qui avaient choisi la région de Begas pour surprendre les militaires, savaient pertinemment qu'ils auraient plus de chance de passer à travers les mailles du filet des forces de sécurité une fois leur forfait accompli. Les criminels comptaient beaucoup sur le facteur temps et la configuration de la région qui leur permettaient en dévalant l'autre versant de la montagne d'atteindre, en un temps record, les maquis de Sid Ali Bounab et les denses végétations qui peuplent les wilayas voisines de Boumerdès et Tizi Ouzou. Mais c'était compter sans la volonté des militaires et la détermination des responsables de l'ÀNP qui continuent à traquer les auteurs de l'embuscade jusqu'à leur extermination.