Nombre d'entre eux sont venus au 10e Congrès avec des projets. Les investissements arabes en Algérie connaîtront un véritable boom dans les années à venir. Le 10e Congrès des hommes d'affaires arabes qui s'est ouvert, hier, à Alger, fera, désormais, de la capitale une destination prisée des businessmen arabes. Preuve en est, l'hôtel Hilton a été pris d'assaut par les hommes d'affaires. Plus de 700 participants dont pas moins de 500 patrons arabes, venus de 17 pays étaient présents, hier. Ce qui traduit l'importance de ce rendez-vous d'affaires consacré, exclusivement, aux opportunités d'investissement en Algérie. Cette manifestation, la première du genre, intervient au moment où un immense programme de relance économique est en voie de réalisation, en sus du programme de privatisation. Elle permettra aux opérateurs arabes de découvrir et de mieux connaître le marché algérien. Ce n'est pas tout. Ces derniers comptent faire d'une pierre deux coups. En plus de la prospection, les patrons arabes sont venus apparemment avec des valises pleines. Contrairement aux opérateurs européens, ces derniers veulent passer directement au concret. «Nous sommes venus prospecter et à la fois trouver la possibilité de conclure des partenariats d'affaires», nous a déclaré le président du groupe égyptien d'investissement, M.Fallafel Yamani, en marge du congrès. Accompagné d'une délégation de 25 patrons et investisseurs, le président affirme que 15 projets d'investissements seront présentés aux responsables algériens, en marge de ce congrès. Parmi ces projets, il citera la construction d'une zone industrielle à Zéralda. «Des discussions sont en cours pour finaliser le projet», ajoute le président de la délégation égyptienne. Selon lui, la délégation rencontrera, aujourd'hui, le chef du gouvernement pour débattre des différentes procédures. A l'instar des Koweïtiens, des Emiratis et des Saoudiens, différents opérateurs des pays du Golfe sont venus avec des projets en main. «Ce congrès est une occasion pour nous de discuter des différentes opportunités qui existent sur le marché et de lancer, en même temps, des projets», nous a confié M.Saeed Khalfan Al Amimi, patron du groupe d'investissement Abu Dhabi Holding. Cet investisseur s'intéresse davantage au secteur de la télécommunication et des hydrocarbures. «Nous sommes prêts à investir ici car l'Algérie est devenue un marché attractif», a-t-il assuré. Il se dit même intéressé par les entreprises privatisées. «Nous allons lors de notre séjour, rencontrer les responsables concernés par les entreprises proposées», précise-t-il. Ce qui laisse prévoir que l'investissement arabe sera plus croissant. Parlant toujours des projets d'investissements arabes, le directeur de l'Andi, M.Djamel Baghdali, nous a affirmé que 10 grands projets d'investissement seront lancés en 2007. D'une valeur financière de cinq milliards de dollars, ces projets concernent entre autres les assurances, les services, l'immobilier et le tourisme. Par ailleurs, dans son discours d'intervention, le président de la République a invité les hommes d'affaires arabes à accroître l'investissement dans la zone interarabe. Il relèvera que d'importants moyens financiers sont disponibles, mais restent très faiblement orientés vers la valorisation des potentialités de la région. «Les pays arabes couvrent 10% de la surface de la planète, ils comptent prés de 5% de sa population, mais ils n'attirent que moins de 2% des investissements étrangers dans le monde», a-t-il souligné. Devant cet état de fait, le chef de l'Etat dira que «le développement des investissements devrait être la préoccupation majeure de nos gouvernements». Voulant capter davantage les capitaux arabes, le chef de l'Etat a présenté un récapitulatif sur la situation économique du pays et les différents chantiers en cours. De son côté, le président de l'Union des hommes d'affaires arabes a plaidé pour la suppression des visas afin de faciliter le déplacement des businessmen. Comme il a insisté sur le développement des moyens de transports.