Les travaux de la 1re session concernant la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel ont débuté hier matin. Soixante pays dont 24 membres du comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, 36 pays observateurs ainsi qu'une pléiade d'organismes internationaux et des organisations non gouvernementales (ONG), ont entamé les travaux de la 1re session du comité ce samedi à Alger. La cérémonie d'ouverture s'est déroulée en présence de M.Mohamed Bedjaoui, ministre d'Etat, ministre des Affaire étrangères et du directeur général de l'Unesco, M. Koïchiro Matsuura ainsi que de la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi. L'allocution du ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, a mis l'accent sur «la production immatérielle, expression de la vie des hommes, confondue en termes d'espace et de temps». Cette rencontre qui doit durer deux jours, organisée conjointement par l'Algérie et l'Unesco, a pour but de se pencher et de réfléchir sur les critères à définir qui déboucheront sur un règlement d'attribution et de classification des chefs-d'oeuvre de l'humanité en matière de patrimoine culturel de l'humanité. Le comité intergouvernemental aura pour charge de mettre en oeuvre la convention de l'Unesco adoptée en 2003. Préparation des directives opérationnelles, mise en oeuvre des mécanismes d'assistance et définition des critères d'inscription sur la liste du patrimoine de l'humanité, figurent parmi les principales directives de l'Unesco. C'est sous des formes aussi variées que les traditions et expressions orales, les arts en général, les connaissances et pratiques liées à la nature et a l'univers, la maîtrise du savoir-faire de l'artisanat traditionnel, les rituels et pratiques sociales que la convention de l'Unesco adoptée en 2003 vise à sauvegarder, protéger et valoriser le patrimoine vivant. Autant de disciplines qui seront mises à contribution. L'anthropologie sociale et culturelle, la sociologie et les sciences humaines en général. La mobilisation des compétences s'avère incontournable pour une aventure qui engage l'humanité et la crédibilité des chercheurs algériens. Une affaire de spécialistes. L'Ahellil, recherche conjointe menée par feu Mouloud Mammeri et le sociologue Rachid Bellil, figure désormais sur la liste du patrimoine de l'humanité de l'Unesco. Le Cnrpah en a revendiqué la paternité. Un autre projet est en cours, il concerne Sebeïba, manifestation culturelle de Djanet, ville de l'Extrême Sud algérien. Souvent présentée comme manifestation folklorique avec tout ce que cela comporte de subjectivités, cette danse caractéristique à l'oasis de Djanet, la perle du Tassili mériterait une attention bien particulière et une étude des plus sophistiquées. La convention de l'Unesco qui prévoit assistance aux Etats partie prenante pour l'établissement d'inventaires et de système de coopération internationale devrait y veiller et éviter à l'Algérie les déboires causés par l'abandon du site archéologique de Tipaza.