Certains syndicats estudiantins trouvent néanmoins dans ces insuffisances un terrain fortement propice pour monter au créneau. Depuis la rentrée universitaire, certaines doléances liées aux conditions d'hébergement et autres problèmes d'ordre pédagogique, tel que le manque d'enseignants, ne cessent de revenir sur le tapis. Certains syndicats estudiantins trouvent néanmoins dans ces insuffisances (réelles ou fictives) un terrain fortement propice pour monter au créneau en appelant à des arrêts de cours, en suggérant à leurs camarades d'observer des sit-in pour marquer leur présence. Avec ses trois départements, à savoir les lettres arabes, le droit et les sciences juridiques et enfin le département de psychologie qui vient d'ouvrir ses portes cette année, le centre universitaire compte à présent quelque 4738 étudiants et «ne souffre d'aucune crise en matière d'hébergement», devait souligner M.Bouzid Chafaï, le directeur de wilaya des oeuvres universitaires. Celui-ci nous fait savoir que deux blocs sont en phase de construction au niveau de la cité 2000, lieu d'hébergement des filles. En effet, la disponibilité des places pédagogiques, au sein des instituts précités et des lits au niveau des campus, a permis aux universités des wilayas limitrophes telles que Tizi Ouzou, Boumerdès et Béjaïa, d'affecter leurs étudiants vers Bouira. Revenant sur les revendications soulevées par certains syndicats estudiantins, le même responsable ne manque pas d'accuser certains animateurs de faire dans le «m'as-tu-vu», en évoquant des doléances qui n'ont aucune raison d'être. Pour exemple, notre interlocuteur parlera d'une revendication relative à la construction d'une enceinte à la cité des 140 logements qu'il présente comme un faux problème. «L'année passée, ladite cité était occupée par les filles et le problème de l'insécurité n'était pas posé avec la même acuité que maintenant, alors que le campus est habité par les garçons». Le transport des étudiants figure aussi parmi les points revendicatifs. A ce propos, les étudiants estiment que les bus en circulation de type Sonacome sont dépassés par le temps et méritent d'être remplacés. Mais cela reste du domaine de l'impossible car la direction a tout essayé pour trouver une entreprisepossédant des bus de transport, en vain. «On a même adressé des correspondances à la direction du transport, afin qu'elle nous aide à trouver un transporteur particulier mais sans résultats», affirme le directeur des oeuvres universitaires en précisant que sa direction dispose actuellement d'une vingtaine de bus au total. Sur les 20 bus, sept assurent le transport entre les campus et le centre universitaire, alors que les treize autres sont affectés au niveau des différentes communes de la wilaya pour le transport des étudiants externes. Concernant l'autre revendication pertinente soulevée par les étudiants, à savoir le manque d'enseignants dans certaines filières, la réponse a été donnée par le recteur lui-même lors de son interpellation par les membres de l'APW. A ce propos, M.Hadiouche dira que le centre universitaire de Bouira vient de renforcer son encadrement avec une quarantaine de nouveaux enseignants. Cela dit, le nombre global des enseignants permanents exerçant au niveau des trois départements du centre universitaire avoisine, à présent, la centaine.