L'Algérie prendra part aux travaux du «Dialogue Afrique-Corée du Sud sur les minéraux critiques», qui se tient à Cape Town, en Afrique du Sud, en marge des activités de l'exposition internationale «Mining Indaba» sur les mines. L'événement qui se tient dans une conjoncture géopolitique et géostratégique mondiales particulières, notamment avec les nouvelles tendances commerciales imprégnées par l'administration Trump, abordera des thèmes et des sujets d'actualité stratégique, en relation avec le développement des industries minières et les perspectives de renforcement de la coopération entre les pays africains et la Corée du Sud dans ce secteur précis. La secrétaire d'Etat qui participe dans ces deux activités, de grande portée, est appelée à expliciter la nouvelle stratégie minière du pays, à la lumière des changements intervenus, notamment la nouvelle loi sur les mines, et les investissements étrangers et nationaux en phase de réalisation dans les différents sites miniers du pays. La mission s'annonce d'autant plus intéressante, que la secrétaire d'Etat algérienne a effectué ce déplacement, en compagnie d'une importante délégation, composée de cadres du ministère, de représentants du Groupe Sonarem et de l'Agence du Service géologique de l'Algérie (Asga), selon les termes du communiqué du ministère de l'Energie, des Mines et des Energies renouvelables. L'ouverture du secteur minier algérien, grâce à la promulgation de la nouvelle loi sur les mines en Algérie, a permis de drainer un certain nombre de projets d'investissements et a, surtout propulsé le secteur dans une dimension économique nouvelle. D'ailleurs, la participation de la secrétaire d'Etat algérienne et la délégation qui l'accompagne, « s'inscrit dans le cadre de la vision stratégique du secteur des mines en Algérie, visant à promouvoir l'industrie minière, à capter les investissements et à consolider la coopération régionale, notamment avec les pays africains ». L'essor ascendant que connaissent les travaux de réalisation des différents projets relancés, ou lancés pour la première fois comme c'est le cas pour le mégaprojet de Ghar Djebilet, semble avoir ouvert l'appétit au pays d'ambitionner de s'orienter vers l'exploitation de nouveaux gisements, à l'exemple du Lithium et des terres rares et métaux critiques. L'Algérie ambitionne également de poursuivre ses efforts de développement du secteur des mines, à travers l'accélération des projets miniers, dans les différents sites à l'Est du pays, comme celui de phosphate à Bled El Hadba dans la wilaya de Tébessa et à la mine de Oued Keberit à Souk Ahras. Sans compter le zinc et le plomb dans la mine de Oued Amizour à Béjaïa. L'orientation économique nouvelle du pays est telle qu'elle tend vers une valorisation des richesses naturelles et des ressources minières, particulièrement, à l'échelle de l'ensemble du continent africain, dont le potentiel reste, pour le moins, inexploité. Le plaidoyer de l'Algérie ayant toujours mis l'accent sur l'intégration économique africaine et le renforcement de l'axe de la coopération et de solidarité interafricaine « sur la base d'une vision commune qui sert les intérêts communs et la complémentarité économique ». L'exposition de Cape Town constitue, dans ce contexte, « une plateforme importante pour l'échange d'expertises et la présentation des récentes innovations techniques de pointe utilisées dans l'industrie minière, à la tête d'une délégation officielle». En effet, considéré comme étant l'un des plus grands sommets internationaux spécialisés dans les différentes chaîness de valeurs du secteur des mines, à l'échelle du continent africain, l'exposition internationale «Mining Indaba» sur les mines, représente une opportunité pour lancer une série de consultations, histoire de prospecter de potentiels investissements et programmes, à même d'accroître les projets et d'apporter une plus –value, en termes d'innovations technologiques dans ce secteur. C'est également une opportunité de grande importance pour la délégation algérienne, pour mettre en valeur les potentialités minières et les mesures incitatives que recèlent le secteur des mines et le climat de l'investissement en Algérie. Sur un autre chapitre, ce sommet international constitue, une occasion pour la délégation algérienne de prendre la mesure des tendances et des réalités mondiales, en termes d'évolution et de développement technologiques dans ce secteur.