L'équipe sétifienne a, semble-t-il, assuré dans ce match sa qualification pour le prochain tour. En cette soirée du lundi, le temple du 8-Mai 45 de la capitale des Hauts-Plateaux, a retrouvé une âme avec plus de 40.000 spectateurs et fans d'El Kahla, venus de toutes les régions limitrophes, en témoignent les banderoles et autres fanions de soutien des équipes de Skikda, Biskra, Batna et j'en passe. Cette rencontre était, à juste titre, pour les Sétifiens, l'une des plus importantes de la Champion's League, d'autant plus que l'adversaire du jour a pour nom l'Ittihad de Jeddah. Une formation qui a mis fin au rêve sétifien dans ces joutes arabes, un certain automne 2005 sur cette même pelouse. Pour ce qui est du déroulement des débats et après le traditionnel round d'observation, ce sont les poulains de Belhout d'afficher leur motivation en allant en avant pour inquiéter sérieusement le portier saoudien El Merakeb. Mais ni le face-à-face de Bourahli (10'), ni l'échappée de Hadj Aïssa (14') ni même ce tir de Maïza (18') n'ont pu être concrétisés. Sentant le danger persister, les défenseurs de l'Ittihad se sont organisés en conséquence en fermant toutes les issues possibles tout en essayant d'accaparer le milieu de terrain, ce qui a causé un léger désagrément pour l'offensive sétifienne. Le chrono indiqua la 39' lorsque Bourahli, une fois de plus, se retrouva face au gardien El Merakeb mais ce dernier a pris l'avantage en toute finesse. La réponse des visiteurs ne tarda pas à venir puisque, à la 40' le virulent Keïta, profitant d'une erreur monumentale commise par Maïza, a failli tromper la vigilance de Hadjaoui. Et contre toute attente, alors qu'on attendait le sifflet final de cette première mi-temps, le duo Hadj Aïssa-Bourahli actionne une manoeuvre offensive rapide et Remy se trouvant dans le bon endroit au bon moment, ouvre la marque d'une tête en or, libérant ainsi cette machine sétifienne. C'est la joie dans les gradins et sur le terrain, ce qui galvanisa de plus les Sétifiens dans la deuxième période en inscrivant un deuxième but à la 51' de jeu sur un tir-canon de Maïza des 30 mètres des bois d'El Merakeb et un troisième but, sept minutes plus tard, par l'intermédiaire de Bourahli qui arriva enfin à mettre le cuir au fond de la cage de l'infortuné portier saoudien, après avoir raté plus de cinq occasions nettes de scorer. La pression sétifienne continua de plus belle et on aurait pu assister à d'autres buts si Hadj Aïssa, Raho, Keïta et Amirat avaient vraiment cru en leur chance. Du côté saoudien, on essayait tant bien que mal de desserrer l'étau en opérant des changements de joueurs et surtout de tactique sur le terrain et qui ont porté leurs fruits à la 77' de jeu lorsque le Mexicain de l'Ittihad, en l'occurrence Borghetti, parvint à secouer les filets de Hadjaoui d'un beau geste technique. Mais les Sétifiens, plus entreprenants, ne veulent pas en rester là et suite à l'entrée de Ziaya et Bencheira, le jeu s'anima davantage ce qui a permis à Hadj Aïssa et Bourahli de se libérer et de mener des contres rapides et dangereux. D'ailleurs, le quatrième but sétifien se situa à la 88' lorsque Hadj Aïssa se faufila dans la défense adverse, dribbla Mountachiri, Touker et Khriri avant de servir, sur un plateau une passe très intelligente à Ziaya qui ponctua ainsi le bal des buts sétifiens dans cette rencontre. Cette revanche «footballistique» fut acquise avec l'art et la manière, une galerie en or et un fair-play total dans cette rencontre inoubliable entre l'Entente de Sétif et l'Ittihad de Jeddah.