La dernière réunion du Conseil des ministres présidée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a été consacrée à un thème très important et délicat, à savoir la prise en charge des femmes victimes de violence et leur protection sur le plan juridique en premier lieu. À ce propos, le président Tebboune a souligné le fait qu'il faut « protéger la femme, quels que soentit sa position et son rôle au sein de la société », lit-on dans le communiqué du Conseil des ministres. Le président Tebboune a abordé le volet inhérent aux mécanismes de prise en charge des femmes victimes de violence. Le communiqué a précisé que « le président de la République a mis l'accent sur la protection de la femme, quels que soientt sa position et son rôle au sein de la société, d'autant plus qu'elle occupe, aujourd'hui, une place importante dans différents domaines », et d'ajouter qu'il a « chargé le ministre de la Justice, garde des Sceaux, ainsi que la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, de coordonner avec le Premier ministre, en vue de trouver des mécanismes juridiques supplémentaires pour protéger la femme au maximum », indique-t-on. La coordination interministérielle dans la perspective d'asseoir une mouture juridique et des mécanismes à même d'assurer la protection des femmes victimes de violence est considérée comme un pas très qualitatif et courageux qui va permettre à cette catégorie d'avoir une couverture efficace et officielle qui l'épargnera de toutes nouvelles tentatives visant à la violenter et la maltraiter. C'est la première fois qu'une réunion du Conseil des ministres présidée par le chef de l'Etat ait suggéré une telle démarche procédurale consistant à lutter contre le fléau des femmes battues et victimes de la violence en général. Les juristes vont s'atteler à traiter la notion de la violence contre les femmes pour l'étayer et lui donner un sens et une définition plus large pour avoir des instruments plus efficaces afin de la protéger et la défendre par des lois fermes et rigoureuses. Le président de la République a touché à un sujet qui a été tout le temps ajourné et reporté pour des raisons relevant d' arrière-pensées idéologiques qui sont antinomiques par rapport à l'évolution du statut de la femme de par le monde au plan social, professionnel et politique. L'Algérie a coordonné avec les instances des Nations unies la question de la violence qui vise les femmes. Un rapport a été publié par les spécialistes algériens de ce domaine en rappelant qu'il y a « différents types de violence, y compris physique, sexuelle, psychologique et économique », la détermination de l'origine de la violence permet de « reconnaître les signes et les symptômes associés et les aspects culturels et sociaux de la violence », mentionne-t-on. Une première enquête nationale sur la violence à l'égard des femmes a été faite en 2003 pour alerter sur l'ampleur et la dangerosité du phénomène de la violence faite aux femmes. Cette enquête a fait ressortir deux formes de violence, à savoir la violence conjugale et la violence sexuelle. Ces deux catégories ont été élucidées grandement par les spécialistes en psychologie clinique qui ont rappelé que les femmes victimes de la violence connaissent une hausse très grave. C'est ce qui confirme que le fléau à pris une tournure qui nécessite un suivi et une prise en charge au plus haut niveau de la hiérarchie politique. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a eu ce courage d'aller vers le fond du problème en exigeant qu'il y ait une sérieuse prise en charge par plusieurs ministères et le Premier ministre sera le coordonnateur en chef afin de trouver une forme juridique efficace qui sera en mesure de mettre un terme au phénomène des femmes victimes de la violence. L'école, les médias et la société civile sont concernés par ce phénomène. Ils devraient s'impliquer concrètement pour participer dans le bannissement de cette pratique hideuse consistant à violenter la femme et de la maltraiter.