Le nouveau cadre législatif d'incitation aux investissements suscite l'engouement des Omanais, déjà présents sur le sol algérien dans le cadre de partenariats bilatéraux, notamment dans le domaine des engrais, ils s'engagent, désormais, à élargir leur participation dans des secteurs stratégiques prioritaires, tels que la sécurité alimentaire et sanitaire, à travers le développement de joint-ventures dans les filières de l'agriculture, des industries alimentaire et pharmaceutique, outre l'investissement dans les chaînes de valeur liées à ces industries, particulièrement les industries alimentaires. En fait, les Omanais, qui sont plus que jamais séduits par le climat des affaires en Algérie, dont le socle est la nouvelle loi sur l'investissement, passent la vitesse supérieure pour traduire sur le terrain les résolutions qui avaient couronné la visite d'Etat du président de la République Abdelmadjid Tebboune à Mascate, fin octobre dernier. Une tournée qui avait été sanctionnée, rappelons-le, par pas moins de huit mémorandums d'entente couvrant divers secteurs. Le président de l'Autorité d'investissement d'Oman (OIA), Abdulsalam bin Mohammad Al Murshidi, qui était accompagné d'une importante délégation a été, évoquons-le, reçu par le Président à son arrivée à Alger. Al Murshidi a ensuite rencontré, à la faveur d'une séance de travail, le directeur général de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (Aapi), Omar Rekkache, qui a alors annoncé l'entrée en lice du Fonds souverain algéro-omanais commun, qui «est en cours de préparation et qui donnera une forte impulsion aux investissements dans les deux pays». «Le projet du Fonds souverain algéro-omanais commun, objet de négociations via les services du ministère des Affaires étrangères, constitue un jalon important du renforcement des relations économiques entre les deux pays», a fait savoir le DG de l'Aapi comme pour souligner l'importance de cette nouvelle étape du partenariat algéro-omanais et du gage de sa réussite. Ce projet «pionnier» aura des résultats satisfaisants en matière de renforcement des relations d'investissement entre les deux pays, a poursuivi Rekkache, arguant que les deux parties considèrent ce projet comme «l'un des plus réussis, compte tenu du nombre important d'opportunités disponibles en Algérie et des potentialités et avantages offerts». Le même responsable et comme pour témoigner du grand appétit pour l'investissement dont font preuve les Omanais, a signalé que l'Aapi avait enregistré, la semaine dernière, un projet omanais dans le secteur de l'industrie automobile pour une marque sud-coréenne, ajoutant que le projet attend l'autorisation du ministère de l'Industrie. Al Murshidi a, pour sa part, présenté l'expérience réussie de son pays dans la création de fonds de financement bilatéraux communs avec 13 pays, se disant confiant que le projet de fonds commun avec l'Algérie sera «parmi les plus réussis, en raison des énormes opportunités d'investissement offertes en Algérie et des avantages contenus dans la nouvelle loi sur l'investissement.». La réunion, qui a rassemblé les membres de la délégation omanaise à leurs vis-à-vis algériens a abouti à un certain nombre de propositions reflétant les centres d'intérêt communs des deux pays, outre la nécessité de passer au concret. Il a également été convenu de renforcer les partenariats avec des investisseurs privés dans le secteur de l'industrie pharmaceutique, les deux parties affichant un vif intérêt pour ce domaine. La délégation omanaise a, en outre, demandé à la partie algérienne de préparer une liste de propositions pour des marchés porteurs.