Le Liban a déclaré, hier, que toute présence sioniste sur son sol constituait une «occupation», alors que l'entité sioniste a maintenu sa présence dans cinq positions dans le sud du pays, après l'expiration du délai pour son retrait du secteur, prévu par l'accord de trêve. Dans une déclaration lue après une réunion entre le président de la République, le Premier ministre et le chef du Parlement, la porte-parole de la présidence, Najat Charafeddine, a indiqué que les dirigeants libanais considéraient «toute présence israélienne en territoire libanais comme une occupation». Elle a ajouté que Beyrouth allait saisir le Conseil de sécurité de l'ONU pour «obliger Israël à un retrait immédiat», réaffirmant que l'armée libanaise était prête à remplir son rôle à la frontière. L'ONU a averti hier que tout retard dans le retrait israélien du sud du Liban violait la résolution 1701 du Conseil de sécurité ayant servi de base à l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre. «Aujourd'hui marque la fin de la période fixée pour le retrait de l'armée israélienne... et le déploiement parallèle des forces armées libanaises sur les positions dans le sud du Liban», indiquent l'envoyé de l'ONU au Liban et les Casques bleus dans un communiqué conjoint. «Un autre retard dans ce processus n'est pas ce que nous espérions, d'autant plus qu'il continue de violer la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU» de 2006. Le ministre israélien de la Défense a indiqué, hier, le maintien de troupes sionistes dans «cinq postes de contrôle» dans le sud du Liban, et promis d'agir «de façon coercitive» contre le Hezbollah. «À partir d'aujourd'hui, (l'armée israélienne) restera dans une zone tampon au Liban avec cinq postes de contrôle et continuera d'agir de façon coercitive et sans compromis contre toute violation (du cessez-le-feu par le) Hezbollah», a-t-il déclaré. En vertu de l'accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre, Israël aurait dû se retirer totalement du Liban plus tôt dans la journée, après avoir déjà retardé la date initialement prévue de son retrait. L'accord de cessez-le-feu au Liban a été conclu après deux mois de guerre ouverte fin 2024 entre le mouvement de résistance Hezbollah et l'ennemi sioniste, au cours de laquelle les troupes israéliennes ont occupé des positions dans le sud du Liban. Selon les termes de l'accord, l'entité sioniste était censé avoir achevé le 26 janvier son retrait du sud du Liban, où seuls l'armée libanaise et les Casques bleus de l'ONU devaient être déployés. Le Hezbollah devait y démanteler ses infrastructures et se retirer au nord du fleuve Litani. L'accord a été conclu sous l'égide des Etats-Unis et de la France qui sont chargés de veiller à son bon déroulement. Les forces armées israéliennes «vont rester déployées du côté libanais (de la frontière) en des endroits clef surplombant des localités israéliennes», a déclaré Jonathan Conricus, ancien porte-parole de l'armée sioniste et analyste au cercle de réflexion américain Fondation pour la défense des démocraties (...), à propos des cinq postes mentionnés par Katz.