Un créneau d'activité où il incombe aux entreprises et aux bureaux d'études algériens de rattraper le retard. «Il n'y a aucun mal à solliciter le concours des experts étrangers lorsque notre maîtrise dans certaines domaines fait défaut», conseille le ministre des Travaux publics. Jeudi dernier, lors de sa virée, effectuée dans la wilaya de Tipaza, M.Amar Ghoul n'est pas allé par trente-six chemins dans sa manière de lever le voile sur l'incompétence des opérateurs algériens en matière d'aménagement du territoire. Car, il s'agit là, d'un domaine qui est en étroite liaison avec l'intégration dans leur environnement des projets initiés sous la tutelle des Travaux publics. En effet, ce qui a été accompli dans ce domaine ne suscite que désapprobation et désolation chez le premier responsable du secteur. «Nos connaissances en aménagement sont très limitées», lâchera sans ambages le ministre Ghoul dans une déclaration où il stigmatise le manque d'imagination et de savoir-faire des entreprises et bureaux d'études algériens chargés de l'agencement ou d'une meilleure intégration des projets dans leurs sites. Un fait évident, que le ministre des Travaux publics évoque sur un ton de colère, compte tenu des sommes colossales engagées dans les opérations d'embellissement des projets. Voici donc un autre créneau d'activité où il incombe aux entreprises et aux bureaux d'études algériens de rattraper beaucoup de retard, à même de se conformer aux normes internationales. Et c'est ainsi, qu'au sujet de l'aménagement du port de Tipasa, devant aboutir au terme de sa réalisation en décembre 2007, le ministre des Travaux publics a instruit les responsables locaux, au niveau de cette wilaya, de la nécessité de recourir au concours des bureaux d'études étrangers. Ces orientations de Amar Ghoul convergent avec l'idée de faire du projet d'aménagement de l'espace portuaire de Tipasa un «projet pilote à extrapoler dans d'autres villes côtières du pays», a-t-il indiqué en mettant l'accent sur l'obligation de valoriser l'aspect esthétique et culturel de cette infrastructure de pêche et de plaisance. Inscrit en avril 2006 grâce à une autorisation de programme (AP) de 1.057.285.000DA, le projet d'aménagement du port de Tipasa, décidé lors de la visite du président de la République, en 2003, dans le cadre du Plan de soutien à la relance économique (Psre), a nécessité une réévaluation de son enveloppe d'où le retard dans sa livraison. Et il n'est pas exclu que le montant budgétaire alloué à ce projet, d'un impact à la fois économique et touristique, ne sera pas de nouveau revu à la hausse afin de permettre la consécration exprimée par M.Ghoul en matière d'aménagement. D'autre part, soulignons que la wilaya de Tipasa est actuellement au centre d'une dynamique de développement devant lui permettre de reconquérir sa dimension touristique «mise en veilleuse» du fait du phénomène du terrorisme régnant en maître des lieux pendant des années. Et dans le sillage de cette cadence, il se trouve que la tutelle des Travaux publics y contribue grandement. Une contribution qui se traduit par la volonté de moderniser le réseau routier de passage par le territoire de Tipasa, à même d'assurer une fluidité de la circulation des automobilistes dans cette contrée où, les histoires d'embouteillage sont légion, de même que les accidents de la route. Jeudi dernier, le ministre des Travaux publics s'est enquis du rythme d'exécution des travaux dans plusieurs chantiers. Il s‘agit de l'évitement nord de la ville de Koléa, la voie express entre Douaouda et Bou Ismaïl, l'aménagement du chemin de wilaya 131, le projet de tunnel sur la route nationale 42 (RN42), les ouvrages de l'oued Tamlat sur la RN67 à Ahmer El Aïn et d'El Hamdania-Oued Aïzer, ainsi que l'aménagement du port de plaisance cité plus haut..