Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov est arrivé, hier, à Téhéran, selon la télévision d'Etat iranienne, pour une visite consacrée en partie à la situation au Proche-Orient. L'Iran et la Russie étaient les deux principaux alliés en Syrie du président déchu Bachar al-Assad, renversé en décembre par une coalition menée par le groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), ancienne branche syrienne d'Al-Qaïda. La visite de Lavrov portera «sur l'état des relations bilatérales ainsi que l'évolution de la situation régionale et internationale», selon le ministère iranien des Affaires étrangères. La diplomatie russe a indiqué, hier, que les échanges porteront notamment sur la situation en Syrie et le programme nucléaire iranien. « Un accent particulier sera mis sur le renforcement du partenariat commercial et économique (...) dans le contexte de la mise en place de projets communs dans les domaines énergétique et du transport», a ajouté la diplomatie russe. Sergueï Lavrov, dont le dernier déplacement en Iran remonte à octobre 2023, doit rencontrer le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi. Soumis à de lourdes sanctions internationales, la Russie et l'Iran ont opéré un rapprochement accéléré ces dernières années, en particulier depuis la guerre en Ukraine. Les deux pays, qui historiquement ont longtemps entretenu des relations difficiles et se sont affrontés plusieurs fois militairement, multiplient les annonces de coopération dans la finance, le commerce des biens de consommation ou l'énergie. En janvier, le président iranien Massoud Pezeshkian a signé en Russie avec son homologue Vladimir Poutine un accord de partenariat stratégique qui renforce notamment leur «coopération militaire».