Les travailleurs derrière le conseil syndical de la laiterie de Draâ Ben Khedda, l'ex-unité Orlac qui avait remplacé l'Onalait et actuellement sous la coupe de Giplait, sont en colère. Dans une déclaration de cette section syndical, il est affirmé que les travailleurs sont choqués par l'opacité dans laquelle l'avis d'appel d'offres a été lancé pour la cession de la filiale de Draâ Ben Khedda 44. Comme ces syndicalistes dénoncent «la légèreté et la rapidité avec laquelle a été traité le dossier de reprise de cette unité par les travailleurs». Au mois de septembre dernier, les travailleurs ont déposé une demande en ce sens et depuis n'ont pas reçu de réponse convaincante quant à la cession aux travailleurs de cette unité. Alors que, selon les syndicalistes, au départ, une certaine promesse a été faite mais par la suite les travailleurs ont été écartés. Le conseil syndical souligne de même «la censure dont est victime le partenaire social de la laiterie, du début de l'opération à ce jour. Selon ces syndicalistes, le partenaire social n'aurait jamais été consulté». Comme il stigmatise l'absence de dialogue et revenant sur la célérité avec laquelle l'accord de principe a été donné au seul et unique repreneur potentiel en contradiction du code des marchés publics. Les syndicalistes considérant l'importance de la laiterie de Draâ Ben Khedda qui a dégagé un bénéfice net de 987.219.543DA depuis sa filialisation soit du 29 juillet 1997 au 30 juin 2006. Le collectif des travailleurs de la laiterie de Draâ Ben Khedda «rejette dans le fond et dans la forme cette manière d'agir des pouvoirs publics quant au bradage de l'entreprise et exhorte les membres du comité de participation à user de leur intelligence afin de trouver une solution idoine à même de satisfaire les travailleurs dans le respect strict des textes réglementaires en vigueur». Et le conseil syndical de lancer un appel pressant et solennel aux décideurs réels pour procéder à l'application de la convention de branche d'une part, et prévoir une indemnisation de départ pour une raison ou une autre des travailleurs qui en émettraient le souhait de cesser la relation de travail d'autre part, et cela, avant toute négociation concernant cette cession. Par ailleurs, les travailleurs se réservent le droit d'user de tous les moyens légaux que leur confère la loi, et se déclarent prêts à radicaliser leur mouvement en empêchant par exemple, selon des syndicalistes, l'accès de l'unité au repreneur éventuel. Plus acerbes et plus déterminés, les syndicalistes affirment qu'ils restent vigilants et mobilisés dans l'attente de voir les revendications aboutir. Faute de quoi «tout repreneur quel qu'il soit se devra de savoir qu'il lui faudra passer sur nos corps pour qu'il accapare éventuellement notre bijou!».