Draâ Ben Khedda l Les travailleurs de la laiterie de la ville s'opposent vivement à la cession de la filiale. Une cession qu'ils qualifient de «bradage de l'entreprise». Dans une déclaration rendue publique, le conseil syndical (affilié à l'Ugta) de cette unité déclare qu'il rejette la cession «dans le fond et dans la forme». Tout en contestant la procédure entreprise par les pouvoirs publics pour céder la laiterie, et en demandant «le strict respect des textes réglementaires en vigueur», le collectif des travailleurs dénonce «l'opacité dans laquelle l'avis d'appel d'offres a été lancé (…) et la légèreté et la rapidité avec lesquelles a été traité le dossier de la reprise de l'entreprise par les salariés». Par ailleurs, le syndicat ajoute qu'il est victime de «censure» depuis le début de l'opération, marquée par l'absence de dialogue avec le partenaire social. Les travailleurs contestent l'accord de principe donné «avec célérité, au seul et unique repreneur potentiel (personne physique de surcroît), en contradiction avec le code des marchés publics». Tout en rappelant l'importance au plan régional et national de la laiterie de Draâ Ben Khedda qui a dégagé un bénéfice net de 987 219 543 DA, les employés lancent un appel pressant pour l'application de la convention collective de branche. Ils demandent de prévoir une indemnisation de départ pour les travailleurs qui souhaitent cesser la relation de travail avec l'entreprise. Usant d'un ton menaçant, ils demandent la satisfaction de leur revendication faute de quoi, déclarent-ils, ils se réservent le droit d'user de tous les moyens légaux pour arracher leurs droits et se disent prêts à radicaliser leur mouvement de protestation à tout moment. D'ailleurs, ils informent qu'ils s'opposeront corps et âme au «bradage» de la laiterie en lançant, à l'intention des éventuels repreneurs, quels qu'ils soient, qu'ils auront à «passer sur les corps des travailleurs pour accaparer la laiterie».