Un Palestinien est tombé en martyr lundi soir, dans un bombardement de l'armée sioniste, dans le sud de la bande de Ghaza, a rapporté l'agence de presse Wafa. Le corps du martyr Abdellah Ali Al-Shaer est arrivé à l'hôpital européen, après avoir été pris pour cible par un drone de l'armée sioniste à l'est de la ville de Rafah. Le bilan de l'agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s'est alourdi à 48 467 martyrs et 111 913 blessés, depuis le 7 octobre 2023, selon le dernier bilan actualisé des autorités palestiniennes de santé. L'Arabie saoudite et le Qatar ont condamné mardi l'arrêt de la distribution d'électricité par Israël dans la bande de Ghaza, appelant la communauté internationale à intervenir. Le ministère saoudien des Affaires étrangères a exprimé «sa condamnation dans les termes les plus forts», tandis que le Qatar a dénoncé «une violation flagrante du droit humanitaire international». Quatre personnes ont été tuées mardi lors d'une frappe aérienne israélienne dans la ville de Ghaza, a annoncé la Défense civile du territoire palestinien où une trêve fragile entre Israël et le mouvement islamiste Hamas est en vigueur depuis le 19 janvier. Les quatre hommes âgés d'une vingtaine d'années, parmi lesquels deux frères, faisaient partie d'un groupe dans le quartier de Netzarim, dans le sud de Ghaza-Ville, a précisé le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal. Malgré la trêve, l'armée sioniste a mené, ces derniers jours, des frappes sur le territoire dévasté par quinze mois d'agression barbare, contre ce qu'elle identifie comme «des combattants enfouissant des engins explosifs» près des militaires. Cette frappe intervient alors que des délégations d'Israël et du Hamas sont à Doha pour des négociations indirectes sur la poursuite du cessez-le-feu. La première phase de la trêve est censée avoir expiré le 1er mars et les désaccords portent sur la deuxième phase de l'accord. Elle prévoit, selon le mouvement islamiste palestinien, un cessez-le-feu permanent, le retrait complet israélien de Ghaza et la libération des derniers otages. L'entité sioniste, de son côté, désire une extension de la première phase jusqu'à la mi-avril, et réclame, pour passer à la deuxième, la «démilitarisation totale» du territoire, le départ du Hamas et le retour des prisonniers, chose que rejette catégoriquement le mouvement de résistance palestinien qui dénonce des manoeuvres sournoises du Premier ministre sioniste Benjamin Netanyahu. Comme l'Arabie saoudite et le Qatar, l'Egypte et la Jordanie ont condamné eux aussi, hier, la décision sioniste de couper l'approvisionnement en électricité de la bande de Ghaza, exhortant la communauté internationale à prendre des mesures. Le ministère saoudien des Affaires étrangères avait condamné «dans les termes les plus forts l'utilisation par les autorités d'occupation israéliennes d'une punition collective contre les Palestiniens de la bande de Gaza en coupant l'électricité dans la région», selon un communiqué. Le Qatar, pays médiateur entre Israël et le mouvement palestinien Hamas à Ghaza, avait lui aussi «fermement condamné l'acte de l'occupation israélienne consistant à couper l'électricité dans la bande de Ghaza, considérant qu'il s'agissait d'une violation flagrante du droit humanitaire international», selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. De son côté, la Jordanie a dénoncé «une suite claire de la politique de famine et de siège imposée par Israël aux Palestiniens», dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Un porte-parole du ministère, Soufiane al-Qoudaha, a appelé la communauté internationale à «assumer ses responsabilités» et à «obliger Israël (...) à rétablir l'électricité» dans la bande de Ghaza. L'entité sioniste a débranché dimanche l'unique ligne électrique qui fonctionnait encore avec Ghaza et alimentait la principale usine de dessalement d'eau du territoire palestinien à Deir el-Balah (centre), pour accroître la pression sur le Hamas avant des pourparlers au Qatar sur la poursuite de la trêve fragile à Ghaza. Une délégation sioniste est à Doha pour participer à ces négociations indirectes. L'accord de trêve négocié par les trois pays médiateurs - Etats-Unis, Qatar et Egypte - a abouti à un cessez-le-feu le 19 janvier après 15 mois d d'agression génocidaire à Ghaza.