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Turbulences dans le Sahel
ALGER PREOCCUPEE PAR SES FRONTIÈRES SUD
Publié dans L'Expression le 27 - 11 - 2006

La région saharo-sahélienne semble être entrée, depuis quelques mois, dans une zone de tension à risques incontrôlés.
Le désert s'agite au sud de l'Algérie. Elections et reconfiguration politique en Mauritanie sur fond de contestation, pendant que les islamistes des Cavaliers du changement lorgnent de loin pour évaluer comment le pouvoir du colonel Ould Mohamed Val gérera son départ. Rébellion au Mali où des Touareg ont mené une sédition au nord de Kidal (c'est-à-dire là même où le Gspc a conduit les quatorze otages européens en août 2003), et qui a été certes atténué par les accords d'Alger, contractés il y a quelques mois, mais qui peut reprendre d'un moment à l'autre au vu de la situation inchangée et des carences en matière de développement accusées par Bamako. Le Niger reste un pays tout aussi précaire, mais c'est bel et bien le Tchad qui alimente le plus de souci. Bien qu'il n'offre pas de frontières directes avec l'Algérie, il n'en reste pas moins qu'il constitue une zone de transit vers le sud algérien pour les marchands d'armes, très entreprenants dans la région, surtout en période de troubles.
Des combats ont éclaté samedi autour d'Abéché entre l'armée tchadienne et les rebelles de l'Union des forces pour la démocratie et le développement (Ufdd), ont annoncé des sources militaires à N'djamena. Le contrôle d'Abéché a été à l'origine de ces combats qui se sont déroulés sur deux fronts, à la sortie ouest de la ville en direction de la capitale N'Djamena, distante de 700km, et dans sa banlieue sud-est sur la route qui mène à la localité de Goz Beïda, selon les mêmes sources.
Née de la récente fusion de plusieurs groupes rebelles, l'Ufdd avait repris, fin octobre, les hostilités contre le régime du président tchadien Idriss Deby Itno en s'emparant brièvement des localités de Goz Beïda, non loin de la frontière soudanaise, puis d'Am Timan, à une centaine de kilomètres plus au Sud, avant de se replier vers l'Est.
A l'annonce de la rébellion, on avait pensé au Mdjt, groupe d'opposition armé hégémonique dans le Tibesti, et qui s'était distingué par le passé pour avoir livré aux autorités algériennes Amari Saïfi, via Tripoli. Le «Grand Sud tranquille» est-il en train de subir les contrecoups d'une politique de folklore qui a trop duré, ou est-il entré, au contraire, dans une zone de turbulences prévisible?
Le Mali, déjà, avait alimenté les pires craintes avant l'été et l'insurrection des Touareg avait poussé Alger à prendre en charge le contentieux sur la demande des deux parties en conflit. Les assaillants de Kidal, des partisans du lieutenant-colonel Hassan Fagaga, un ancien officier et rebelle touareg qui a déserté avec un groupe d'hommes en février 2006. «Il s'agit de partisans de Fagaga, de déserteurs», disait-on à Kidal.
Les rebelles touareg avaient attaqué des camps militaires du nord-est malien, et affirmé qu'ils souhaitaient «négocier» avec le gouvernement central de Bamako pour le développement des régions septentrionales du pays. Les Touareg maliens, qui, selon des chiffres officiels, représentent environ 6% de la population, soit 400.000 personnes, vivent essentiellement dans les régions sahéliennes du nord du pays de Tombouctou, Gao et Kidal.
Cette péripétie rappelle une autre qui s'est déroulée, il y a un peu plus d'une année, et qui avait consisté en l'attaque sanglante contre une caserne militaire à Lemgheity, au nord de la Mauritanie.
Nouakchott, alors, à la veille d'un putsch militaire qui va destituer le président mauritanien, Mouaouya Ould Sid Ahmed Taya au profit du colonel Ely Ould Mohamed Val, parlera abusivement de cent cinquante hommes armés du groupe salafiste pour la prédication et le combat qui auraient perpétré l'attentat.
Quelques semaines plus tard, le président libyen Kadhafi avait appelé les Touareg de la région saharo-sahélienne à se constituer dans une seule et unique Fédération qui prendrait en charge leurs soucis, démarche alambiquée s'il en est, et qui a été interprétée par plusieurs capitales de la région comme un appel à l'insurrection. Zones-grises s'il en est, créées par des contrebandiers locaux, des cigarettiers de grand chemin, des commerçants d'armes, des Touareg séparatistes et des islamistes séditieux, et tensions suspectes qui coïncident avec le moment où Washington met en place des structures de surveillance de ce vaste territoire saharien dans le cadre de son plan de lutte contre le terrorisme.
Les bribes d'idées des experts du Pentagone affirmaient que cette bande du Sahel, longue de plusieurs milliers de kilomètres et qui va de la Mauritanie au Tchad et à la Somalie en passant par le Mali et le Niger, finira par constituer une «rampe de lancement» pour les futurs groupes armés.
La face visible du plan américain, Pan-Sahel Initiative (PSI), élaboré par Washington à cet effet, est un vaste programme dont l'objectif est d'endiguer toute menace terroriste venant du Sahel. La face immergée du plan reste inconnue.


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