Ça grouille sur le front économique. Celui de la création de richesses et d'emplois, notamment. Le clap de cette nouvelle vision de la gestion des affaires du pays, du cap qui lui sera fixé sera donné en août 2020 à l'occasion de l'organisation de la conférence dédiée au plan de relance économique initié par le président de la République. Le premier magistrat du pays avait décidé de rompre avec le mode de gestion passé qui a fait traverser des crises cycliques à l'Algérie, dès son arrivée au palais d'El Mouradia. Abdelmadjid Tebboune lancera un appel qui doit signer la fin du règne de la rente pétrolière. La dépendance quasi totale de l'économie nationale à la rente pétrolière «est fatale pour l'intelligence et l'esprit d'initiative», avait signifié le chef de l'Etat. Dès lors débutera une ère qui fera la part belle aux bâtisseurs. Les chefs d'entreprise qui seront sollicités auront les coudées franches. Le Conseil pour le renouveau économique algérien, syndicat patronal national qui regroupe des entreprises publiques, des entreprises privées et des Start-up engagées dans la relance industrielle du pays, créé en février 2022, deviendra, à cet effet, un acteur et un interlocuteur privilégiés. Et c'est auréolé de ce rang qu'il vient d'annoncer l'organisation prochaine d'une deuxième rencontre entre le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et les opérateurs économiques du pays, sans toutefois en préciser la date. Quel est son objectif ? Cet important événement vise à renforcer la confiance entre les hautes autorités de l'Etat et les chefs d'entreprise. Il constitue également une preuve que le président de la République considère les acteurs économiques comme les forces motrices de la relance économique, indique un communiqué du Crea. Les réformes engagées par le président – notamment celles annoncées lors de la première rencontre en 2023 – confirment son approche proactive et ferme en matière de développement économique, en réponse aux défis liés au contexte national et aux turbulences mondiales, est-il précisé. Pour rappel, le président de la République avait présidé, le 16 novembre 2023, au Centre international des conférences, Abdellatif-Rahal, à Alger, une rencontre avec les entrepreneurs économiques à l'occasion de la clôture des Journées de l'entrepreneuriat. «Notre pays avance à un rythme stable et concret, et les premiers résultats attendus s'annoncent très positifs en termes d'emplois et de nouveaux investissements. C'est pourquoi nous attendons tous avec impatience les nouvelles orientations économiques que le président de la République présentera lors de la prochaine rencontre», soulignent, par ailleurs, les rédacteurs du document du Crea. Il faut souligner aussi que la prochaine rencontre avec le président de la République intervient dans le sillage de la reprise des relations avec la France, un partenaire économique important dont l'Algérie attend un plus significatif alors qu'une réunion entre les patronats des deux pays est prévue le 9 mai à Paris. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, avait rappelé, à l'occasion de sa visite en Algérie, le 6 avril, les «difficultés apparues ces derniers mois» pour les entreprises françaises opérant en Algérie, en particulier dans l'agroalimentaire, l'automobile et le transport maritime. La chute des échanges est estimée jusqu'à 30% depuis l'été. Le président Tebboune a exprimé de son côté sa volonté de «donner une nouvelle impulsion» à divers projets industriels structurants. C'est une Algérie conquérante toute auréolée de projets d'envergure internationale engagés qui sera au rendez-vous de la capitale française bien disposée à faire valoir la qualité de ses produits, les placer sur le marché européen. La France aura à cœur, pour sa part, de consolider sa place de deuxième partenaire commercial de l'Algérie en Afrique. Du pain sur la planche…