Le chargé de l'information au Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire (Cnapest), M.Lamdani Ali, s'est vu, encore une fois, opposé un niet catégorique de la part du président de la cour d'Alger, qui a confirmé le premier jugement prononcé, le 14 octobre 2006, par le tribunal de Bir Mourad Raïs. Le cadre du Cnapest est, en effet, accusé d'être l'initiateur de la grève qui a secoué la quasi-totalité des lycées de la capitale au mois d'octobre 2003. Le verdict est tombé tel un couperet, devant une assistance composée de différentes personnalités, suscitant ainsi l'ire de l'accusé, de ses avocats, ainsi que des enseignants du secondaire appartenant au Cnapest ou au CLA (conseil des lycées d'Alger). Rencontré après ce verdict, l'avocat de M.Lamdani, maître Benissad Noureddine, reste toujours optimiste, quant à la condamnation de son client jugée «abusive». Malgré le maintien de ladite décision, «nous disposons encore de 8 jours pour introduire un pourvoi en cassation devant la Cour suprême», a-t-il déclaré à L'Expression. Avant d'ajouter: «Les chefs d'inculpation ne tiennent pas la route et les éléments constitutifs de ces infractions ne sont pas réunis.» En somme, indique l'avocat «le dossier est totalement vide.» La confirmation du premier jugement semble rester en travers de la gorge de l'homme à la robe noire. Preuves juridiques à l'appui, il remet en cause le contenu de la législation qui, selon lui, est le résidu d'une législation archaïque héritée du système de la pensée unique. «Cela est en contradiction avec la Constitution et la convention internationale notifiée par l'Algérie, notamment celle relative au droit civil et social» a-t-il conclu. D'autres enseignants, rencontrés à la salle d'audience, dénoncent le refus catégorique du président de la cour concernant la suppression de l'amende infligée à leur collègue. Selon leurs dires, la décision d'hier est une atteinte au collectif des enseignants, mais pas uniquement à la personne accusée. Le collectif des avocats du prévenu est déterminé à faire de cet épisode une leçon juridique afin de démontrer les anachronismes contenus dans le dossier du concerné.