Pour eux, un dossier aussi crucial que celui des salaires justifiait davantage leur présence Réaction prévisible des syndicats autonomes. Ils dénoncent énergiquement leur exclusion des travaux de la bipartite gouvernement-Ugta tenue lundi dernier. Pour eux, un dossier aussi crucial que celui des salaires justifiait davantage leur présence. Comme première réaction, le Syndicat national des praticiens de la santé publiques (Snpsp) s'élève contre sa non-association à la réunion. «Nous pensions pouvoir fonctionner dans le pluralisme syndical, mais ce n'est pas encore le cas», regrette le Dr Lyès Merabet, secrétaire général du Snpsp, contacté hier. «Pourtant, dit-il, le Snpsp, à l'instar des autres syndicats autonomes, est reconnu par les pouvoirs publics et représente largement les fonctionnaires». «Nous n'arrivons pas à expliquer cette manière de faire et de choisir un seul interlocuteur», rétorque encore le Dr Merabet. Le syndicaliste considère que cette bipartite reste «très floue» par rapport à ce qui a été proposé, aux échéances d'application mais aussi par rapport à ses retombées sur le fonctionnaire. Même si le secrétaire général du Snpsp a critiqué cette réunion, il en a néanmoins relevé une partie «réconfortante». En effet, le point indiciaire de 45 DA et les 17 et 7 subdivisions annexes (hors catégorie) que comporte la nouvelle grille des salaires de la Fonction publique sont les points positifs relevés par notre interlocuteur. «On sent que les choses commencent à bouger», estime le Dr Merabet. Il lie particulièrement cela à la mobilisation des différentes organisations syndicales autonomes qui activent sans relâche sur le terrain pour défendre les droits des travailleurs. «Cet état de fait a abouti aux conclusions de la bipartite», ajoute-t-il. La réaction officielle du Snpsp par rapport aux travaux de la bipartite sera connue après la tenue d'une réunion de son bureau national au courant de la semaine prochaine. «Nous allons examiner d'une manière plus claire ces conclusions», soutient le Dr Merabet. Même réaction du syndicat des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique (Snvfap). Le secrétaire général de ce syndicat, Kaddour Hachimi, déplore leur mise à l'écart des pourparlers. «Pourquoi avons-nous toujours été marginalisés? Pourquoi travaillons-nous qu'avec un seul syndicat?» S'interroge-t-il. Selon lui, son organisation se réserve le droit de se prononcer sur ce sujet. «Tant que nous n'avons pas encore une copie du projet de la grille des salaires pour connaître son contenu, nous ne pouvons pas nous prononcer», souligne-t-il. Le syndicat des vétérinaires attend de voir ce qui va être concrètement réalisé par rapport aux salaires. En attendant, il continuera toujours à revendiquer ce qui arrange le mieux la corporation, selon notre interlocuteur. Le Snvfap défend plutôt le projet du statut particulier. M.Hachimi révèle qu'une réunion s'est tenue dernièrement avec le ministère de l'Agriculture pour préparer ce statut. Il semble être satisfait du rythme donné à l'élaboration de ce projet. «Nous sommes à la deuxième phase du projet qui concerne, entre autres, le fonctionnement et les moyens à mettre à la disposition des vétérinaires dans le cadre de son activité», informe M.Hachimi. De son côté, le syndicat des professeurs de l'enseignement secondaire (Cnapest) affirme, par la voix de son chargé de l'information, M.Ali Lamdani, que la logique impose de faire participer les syndicats représentatifs car «nous avons démontré, à maintes reprises, nos capacités de mobilisation». Sur la question des catégories, il explique d'abord qu'avant 1985, il existait 14 catégories et les professeurs étaient à la 13e. A partir de 1990, ajoute-t-il, le nombre de catégories a augmenté pour atteindre 20 et il y a eu une régression pour les professeurs classés à la 5e catégorie. M.Lamdani estime ainsi que les professeurs devront être, parmi les 17 catégories à la 7e. Notre interlocuteur annonce, en revanche, qu'une réunion du conseil national du Cnapest se tiendra aujourd'hui et au cours de laquelle seront étudiées les conclusions de la bipartite.