Pour balayer toutes les contraintes, son président exige qu'il y ait un interlocuteur fort des pouvoirs publics. «L'option choisie par le gouvernement pour l'octroi des assiettes foncières n'est pas efficace», estime le président du forum des chefs d'entreprise, M.Omar Ramdane, lors d'une conférence-bilan qu'il a animée samedi dernier sur le 10ème congrès arabe tenu le 18 et 19 novembre à Alger. Le président du FCE a critiqué l'orientation de l'Exécutif qui a opté pour la vente aux enchères dans les grandes villes. Avec cette méthode, souligne-t-il, le problème de l'accès au foncier est loin de connaître son épilogue. Les opérateurs économiques auront toujours des difficultés à accéder au foncier. Il faut reconnaître que le foncier est l'une des entraves majeures qui bloquent l'investissement étranger en Algérie. Ce n'est pas tout. Le patron du FCE relève également le problème relatif à l'octroi des crédits bancaires. Certes, le gouvernement a donné des instructions strictes aux institutions financières, mais il n'en demeure pas moins que l'octroi de crédits reste un véritable casse-tête. Il y a des lenteurs bureaucratiques qui font perdre des opportunités d'investissement importantes. Il est vrai qu'il y a plusieurs agences, à l'image de l'Andi qui se chargent de l'orientation des opérateurs économiques, remarque le conférencier, néanmoins celles-ci n'ont pas de larges prérogatives pour agir efficacement sur le terrain. Afin de lever toutes ces contraintes et faciliter la tâche aux opérateurs, Omar Ramdane exige la nécessité de désigner un interlocuteur des pouvoirs publics qui aura les prérogatives d'intervenir. «Il faut qu'il y ait un interlocuteur puissant des pouvoirs publics qui s'occupera de l'orientation et du suivi des projets d'investissement», recommande-t-il. Le FCE compte faire part de ses préoccupations au gouvernement. Un document recueillant toutes les contraintes et les solutions sur le développement de l'investissement en Algérie, sera remis dans les prochains jours à la chefferie du gouvernement. Il sera également question de la suppression des visas pour les hommes d'affaires arabes. Les visas d'entrée en Algérie, fait-il savoir, sont de courte durée et pour une seule entrée. «Il faudrait faciliter les déplacements des hommes d'affaires arabes à travers l'octroi de visas de longue durée ou le supprimer carrément si on veut attirer les capitaux», a estimé le conférencier. Par ailleurs, et à propos du 10ème congrès, le forum des chefs d'entreprise le qualifie de réussite. Environ 900 personnes ont participé à la rencontre dont 356 venus de 16 pays et plus de 500 participants algériens. Cette réussite se confirme, selon lui, par l'intérêt exprimé par les hommes d'affaires arabes qui étaient venus nombreux. A la question de savoir si des contrats ont été signés, le président du FCE dira que les grandes affaires ne se traitent pas sous le projecteur d'une caméra. L'objectif du congrès était de vendre l'image de l'Algérie de sorte qu'elle soit une carte mentale de l'investissement arabe. Enfin, M.Ramdane reste persuadé que l'investissement arabe ira crescendo dans les années à venir, pour peu que le climat soit assaini. Preuve en est une multitude de banques arabes sont en attente d'agrément.