Attribuée depuis une dizaine d'années dans le sillage de la politique sociale des années 1990, la cité El Rym accuse un retard flagrant en matière d'aménagement urbain, de viabilisation et ses habitants sont visiblement relégués au rang des laissés-pour-compte. La route principale, bourbeuse et détériorée, se transforme en patinoire à chaque orage et rend difficile la circulation routière. L'installation anarchique des avaloirs, jamais entretenus par les services communaux, et les défaillances constatées dans les canalisations des eaux usées, favorisent l'apparition des anomalies dans la construction de ces immeubles, et encouragent la formation des monticules de gravats et d'objets hétéroclites charriés par les eaux. Cité-dortoir par excellence, cette cité qui abrite plus de 1000 âmes, n'a pas été programmée, comme les autres quartiers ciblés par les instances compétentes, pour la réalisation d'infrastructures de loisir au profit des jeunes, notamment un terrain de proximité leur permettant de décompresser. La cité El Rym n'est pas mieux lotie concernant les matériaux de construction, comme tant d'autres cités au niveau de la wilaya, les murs de soutènement présentent déjà des fissures et des effritements visibles à l'oeil nu. L'on constate aussi une défaillance dans l'éclairage public, l'absence d'espaces verts et d'abribus, des chaussées éventrées et la prolifération des décharges sauvages, malgré le nouveau matériel dont dispose les services communaux; il semblerait que le ramassage des ordures ménagères dans cette cité n'est pas autorisé. D'ailleurs, le chef de l'exécutif de la wilaya d'Annaba, l'a bien constaté au point d'être choqué par l'état déplorable de la cité. Mais qu'a-t-il décidé ou ordonné? On n'en sait trop rien, puisque la situation a empiré, et l'APC ne semble pas être dérangée. Exacerbés également par le problème de l'insécurité, les habitants de ladite cité tiennent à dénoncer le manque de sécurité généré par l'absence de l'éclairage public, d'une part, et l'absence d'agents de sécurité. Toujours et selon les habitants de la cité, d'étranges individus circulent dans les allées de la cité, et gare à celle ou celui qui se ferait prendre dans un endroit isolé. Matin ou soir, nul n'est à l'abri d'une agression. Ces délinquants opèrent en toute sécurité et en toute impunité. Ces individus se sentent maîtres des lieux et dans ce climat de terreur, les habitants ont peur pour eux et pour leurs biens.