Attribuée depuis dix ans dans le sillage de la politique sociale des années 1990, la cité des 400 Logements (route de Zaârouria) accuse toujours un retard flagrant en matière d'aménagement urbain, de viabilisation et de transport, et ses habitants sont visiblement relégués au rang des laissés-pour-compte. La route principale bourbeuse et détériorée se transforme en patinoire et rend difficile la circulation routière. L'installation anarchique des avaloirs jamais entretenus par les services communaux et les défaillances constatées dans le réseau de canalisation des eaux usées ont favorisé l'apparition des anomalies de construction dans les immeubles et encouragé la formation des monticules de gravats et d'objets hétéroclites charriés par les eaux. Cité-dortoir par excellence, cette agglomération qui abrite plus de 1000 âmes n'a pas été programmée sur la liste des autres quartiers ciblés par les instances compétences pour la réalisation d'infrastructures de loisirs au profit des jeunes, notamment un terrain Matico de proximité. Même si elle est relativement mieux lotie en matière de solidité de matériaux de construction par rapport à d'autres, les murs de soutènement sont déjà sclérosés, les fissures et effritements visibles à l'œil nu. Les défaillances dans l'éclairage public, l'absence des espaces verts et des abribus, les chaussées éventrées et la prolifération des décharges sauvages, malgré l'existence permanente des bennes à ordures de l'APC, sont autant de signes de dégradation perceptibles dans cette cité. Exacerbés également par le problème du transport, les citoyens des 400 Logements tiennent à dénoncer le diktat des propriétaires des fourgons de type J9 desservant la ligne n°1. Un des habitants nous a déclaré : « Une timide tentative d'y affecter des taxis, voire des minibus n'a pas été appréciée par des décideurs occultes. Résultat : le problème se pose avec acuité pour les centaines de fonctionnaires et d'écoliers notamment pendant les heures de pointe. » Une cité à prendre en charge.