Une course contre la montre est lancée pour changer le paysage de la wilaya et refléter l'image du renouveau et du changement. «L'amélioration du cadre de vie du citoyen est notre souci principal. Le moment est venu de rattraper le retard en la matière qui a trop duré et de présenter un nouveau look de la ville et du quartier en particulier et de l'espace en général», a déclaré, mardi, le wali au cours de l'émission Forum de la Mitidja consacrée à la réalisation du plan d'assainissement de l'environnement et d'aménagement urbain et rural en vue d'améliorer le cadre de vie. En vérité, il s'agit du développement englobant tous les secteurs. Une enveloppe financière conséquente lui est allouée atteignant les 64 milliards de dinars. Le plan a débuté en 2005 avec 35 milliards et s'est poursuivi durant l'année en cours avec 28 milliards. Le même effort sera renforcé pour l'année prochaine. C'est une course contre la montre pour changer le paysage de la wilaya et refléter l'image du renouveau et du changement. Ce plan est venu à un moment propice pour lutter contre une situation qui n'a que trop duré vu le retard accumulé après plus d'une décennie de délaissement. Le constat est amer. Il n'y a pas une ville, une cité qui en échappe. Ceci a engendré une véritable clochardisation de la vie en cité, dominée par la prolifération de la construction illicite, le commerce informel, la défiguration des immeubles, l'amoncellement des détritus en tout genre, la multiplication des foyers de maladies et d'épidémies, la dégradation de l'état des routes, l'anarchie dans le transport public, la disparition et la dégradation des espaces verts. La Maison de la culture de Blida attend toujours son inauguration depuis plus de 15 ans. L'aménagement du quartier Becourt est à l'abandon. Des dizaines de chantiers entrant dans le cadre de l'aménagement urbain sont ainsi à l'arrêt ou n'ayant pas encore vu le jour. Le téléphérique est toujours à l'arrêt. Une commission, présidée par le chef de cabinet, a été installée, composée des responsables des directions et organismes impliqués, comme ceux de l'urbanisme, des travaux publics, du commerce, des transports, de l'environnement, des forêts, de l'hydraulique. Les priorités vont à l'assainissement avec le renouvellement de tous les réseaux d'assainissement des eaux usées et eaux potables, du téléphone, du gaz et de l'électricité, ainsi que du goudronnage et de l'aménagement des cités pour un montant de 145 millions de dinars. Les quartiers et les cités auront leurs espaces verts et des aires de loisirs. Les entrées des villes connaîtront aussi des embellissements avec des monuments retraçant leurs spécificités locales. Le secteur commercial sera débarrassé des pratiques informelles. Il sera procédé à l'ouverture de marchés pour recaser les vendeurs à la sauvette et de fortune. Une dizaine de lieux ont été répertoriés à Blida. Le secteur des transports appliquera de nouvelles mesures pour réorganiser et réglementer le trafic routier. En somme, les Blidéens peuvent commencer à rêver de ce que sera leur ville, demain. Des cités vivables, agréables et surtout accueillantes comme le veut la tradition avec le retour de la culture des roses. C'est possible et ça urge.