On retiendra qu'en fin 2006 des élections sénatoriales se sont déroulées dans l'indifférence totale. Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, fait cas d'exception. Il est allé à la rencontre des militants de son parti, comme pour faire acte de présence. Il parle tantôt de Soltani, avec un épanchement du coeur, pour mieux l'enfoncer, tantôt de la Constitution qui n'est pas un produit partisan, dans l'intention de ravir au FLN la paternité. Il fait tout de même campagne. Les autres partis de l'Alliance présidentielle, le FLN et le MSP, semblent admettre l'inutilité d'une campagne comme si l'élection sénatoriale n'en était pas une. Pourtant, les enjeux sont immenses. La chambre haute du Parlement ou le Sénat est la deuxième institution du pays, après la présidence de la République. Le FLN et le mouvement d'El Islah ont rendu publiques, hier, les listes de leurs candidats aux sénatoriales. Le FLN présente des candidats dans toutes les wilayas, dont une femme à Tizi Ouzou. La majorité siège aux APW. El Islah présente des candidats dans 11 seulement (Skikda, Constantine, Annaba, El Tarf, Alger, Jijel, Bordj Bou Arréridj, Biskra, Tébessa, Sidi Bel Abbès et Tlemcen). Tous les candidats sont membres des APW, dont un est président à Skikda et 4 sont vice-présidents à Constantine, Bordj Bou Arréridj, Biskra et Tlemcen.