La crise au sein de cette municipalité n'en finit pas de rebondir avec ses conséquences désastreuses pour le développement local. Le chef de daïra de Chemini a, récemment, mis en demeure le maire «contesté» de la commune de restituer le véhicule de service. De son côté, l'opposition a déposé une plainte auprès de la Gendarmerie nationale pour le même motif. Empêché, il y a de cela trois mois, d'accéder à son bureau par l'opposition qui continue toujours à observer des sit-in quotidiens devant le siège de l'APC, le maire de Chemini a continué à utiliser le véhicule de service pour «des besoins personnels». Cet état de fait n'a pas échappé à l'opposition et les services de daïra, qui ont donc décidé d'agir pour récupérer un bien communal. Après des démarches qui auraient, selon certaines informations buté sur «le refus du concerné», les deux parties (l'opposition et la daïra) ont réagi respectivement par un dépôt de plainte et l'envoi de mise en demeure, ultimes recours pour récupérer le véhicule de service. La crise au sein de cette municipalité n'en finit donc pas de rebondir avec ses conséquences désastreuses pour le développement local. 2 milliards 400 millions de centimes attendent d'être dépensés. Tous les projets communaux sont à l'arrêt. Les préoccupations citoyennes sont ignorées. Cette situation, loin d'être reluisante, est le fruit d'une crise qui a pris naissance le jour même de l'installation du maire «indésirable». Depuis, blocage de session, rassemblement et séance de destitution sont autant de faits par lesquels cette commune fait parler d'elle jusqu'au jour où les élus de l'opposition, au nombre de six représentant la majorité absolue, décident d'opter pour la contestation «musclée». Un sit-in quotidien s'y tient depuis trois mois et «se poursuivra jusqu'à ce que la destitution du maire en fuite soit prononcée», précise le chef de file de la contestation, M.Djerroud Saâdi, élu FLN. La récupération des prérogatives du maire par le chef de daïra a permis, certes, à l'APC de souffler un peu, mais le problème posé reste entier. Et on ne comprend pas le pourquoi de la persistance de cette situation fort préjudiciable pour le citoyen. Privée de l'amélioration de son bien-être, la population locale s'interroge sur la stagnation de la situation alors que tous les ingrédients concourent pour une solution équitable, à savoir une destitution qui mettra, non seulement fin à la crise, mais permettra à la commune de renouer avec le développement.