Devenu un événement annuel culturel incontournable de la région des Biban, le 9e Colloque international de feu Abdelhamid Benhadougha se tient depuis mardi à Bordj Bou Arréridj et ce, jusqu'à jeudi 28 décembre sous le thème central réservé à «La femme dans la littérature arabe et algérienne», en jetant les projecteurs sur la romancière algérienne Ahlam Mostghanemi. Loin, très loin même, de toute idée de porter atteinte à la tenue de telles rencontres hautement culturelles, bien que les thèmes aient été déjà usités par des colloques au niveau national, ou déjà traités par les séminaires portant le nom de l'illustre écrivain, romancier et dramaturge algérien et fils de la région des Biban, des voix se sont élevées, juste pour dire que «la programmation d'une telle rencontre importante est inopportune à ces dates, 26, 27 et 28 décembre à trois jours de l'Aïd El Kebir et au moment où vont se dérouler les sénatoriales.» «D'imminentes personnalités de Tunisie, d'Egypte et des universitaires venues de toutes les régions du pays se sont donné rendez-vous à Bordj Bou Arréridj mais doivent repartir le plus tôt possible pour la fête de l'Aïd et les fêtes de la fin d'année, sans oublier que la période de vacances n'arrangent pas une assistance nombreuse à une telle rencontre», ont estimé les élus de la wilaya, préoccupés par les élections sénatoriales. L'on note la participation du Docteur Ahmed Semaoui de l'université de Sfax (Tunisie), de l'écrivain Abdelouawab Braham (Tunisie), l'écrivain Abderrahmane El Wasfi (Egypte) et des compagnons et amis de feu Abdelhamid Benhadougha, comme les écrivains algériens Djillali Khalass, Rachid Belmalek et Bourayou Abdelhamid. Les thèmes liés pour la plupart à la comédie dans la culture et la littérature arabe, seront abordés par les conférenciers. Deux conférences seront consacrées à la romancière algérienne Ahlam Mostaghanemi qui sera, cette année, honorée, pour son apport à l'écriture de la littérature arabe, par les autorités locales. Feu Abdelhamid Benhadouga est né le 9 janvier 1925 à El Hamra, commune de Mansourah, située au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya de Bordj Bou Arréridj. Il est considéré comme le premier romancier d'expression arabe en Algérie. Dramaturge, journaliste et romancier, il a écrit plusieurs pièces théâtrales et romans dont Le Vent du sud qui a été porté à l'écran. Il a été traduit dans plusieurs langues dont le chinois. Il est décédé le 21 octobre 1996. Son apport au monde de la culture algérienne et arabe est immense et la programmation de son séminaire doit profiter à tous les intellectuels arabes et algériens, dit-on.