L'Opgi de la wilaya de Blida, considéré comme le plus touché dans l'affaire Al Khalifa au niveau de la wilaya de Blida et qui figure parmi les 133 victimes de cette affaire, sera présent, lundi, lors du procès de cette fameuse affaire comme partie civile. Dans ce sens, il a connu un préjudice évalué à plus de 72 milliards de centimes, et ce, suite au placement de l'argent de cet office ainsi que l'ouverture de deux comptes courants au niveau de l'ex-Khalifa Bank. Selon le directeur général adjoint de l'Opgi de la wilaya de Blida, dès que cet office a senti que la banque était en banqueroute, ses responsables de l'époque ont saisi alors le tribunal de commerce de Chéraga afin de retirer l'argent de leur office. «Le 05/03/2003, on a eu recours à l'annulation des placements de notre argent. Le 24 du même mois et de la même année, on avait procédé à un rappel et le 13/04/2003, on a eu recours à la voie extrajudiciaire par le biais d'un huissier de justice, ce qui était vain». L'office en question a placé 69 milliards de centimes entre 1999 et 2003 au niveau de cette banque suite aux offres alléchantes proposées par celle-ci et relatives au taux d'intérêt élevé, évalué, à l'époque, à près de 12%. Avec ce montant placé, l'Opgi de Blida comptait gagner, selon notre source, 8 millions de dinars par an comme effets de l'intérêt, chose qui ne s'est pas produite, allant même jusqu'à causer un important préjudice à cet organisme. «Le montant placé représente un budget de fonctionnement de quatre années de notre office» nous dira-t-il, en précisant que cela a causé, également, un manque à gagner énorme à l'Office public de gestion immobilière de la wilaya de Blida. «Avec ce montant, on pouvait créer des filiales ou construire des ensembles urbains intégrés et revendus par la suite aux enchères. A titre d'exemple, il y a quelques années, on a eu recours à ce genre de construction qui nous a coûté 17 milliards de centimes avant qu'elle ne soit vendue au plus offrant à 55 milliards de centimes, un bénéfice énorme évalué à 38 milliards de centimes», ajoute-t-il en regrettant que cela a limité les activités de l'Opgi car «nous sommes un organisme important du point de vue activité, effectif et champ d'action et on peut intervenir, partout, en Algérie». Quant aux 133 victimes, l'Opgi de Blida espère tôt ou tard récupérer au moins le montant de leur argent placé au niveau des différentes banques de l'ex-Khalifa. Une chose qui serait très difficile à concrétiser, pour ne pas dire impossible pour certains, d'après les données actuelles. L'avenir nous le dira.