Sans relâche, depuis des années, Saïd Daoud, ce spécialiste du kick-boxing, oeuvre pour la promotion du sport dans la région. Pour ce faire, il adhéra à l'association Génération 2000 et, avec son frère aîné, lui aussi, spécialiste dans les sports de combat, ils ont actuellement une salle où ils s'adonnent à fond à la formation de jeunes talents. Son amour pour le combat, Saïd l'a acquis depuis son plus jeune âge alors qu'il se trouvait encore au collège. Son père, qui était un grand sportif, voulait, à tout prix, former des athlètes dans sa famille. De son temps, c'était lui qui avait introduit le judo à Bouira après avoir été footballeur, nous confie son fils Saïd. Ce dernier n'a pas hésité un seul instant à suivre les traces du père et à réaliser son rêve le plus cher, celui de devenir un athlète de renom et un grand champion. Fils d'un athlète, Saïd ne pouvait que suivre l'exemple de son géniteur. Tout jeune, il avait un penchant prononcé pour le sport de combat et se voyait de plus en plus attiré par l'ambiance qui règnait dans les salles d'entraînement. Au tout début, il faisait de l'athlétisme et se spécialisa dans les courses de 400 et 800 mètres. Quelques années plus tard, il s'est inscrit dans une école de karaté et monta vite en grade. Ses performances physiques et techniques ainsi que son entourage, l'ont beaucoup aidé pour aller d'un exploit à un autre jusqu'à devenir vice-champion du monde du kick-boxing. En 2002, Saïd a choisi cette discipline dans laquelle il se trouvait plus à l'aise, le kick-boxing. Dans cette nouvelle pratique sportive pour laquelle il se donna à fond, Saïd excelle et devient au fil des ans un athlète confirmé en participant à plusieurs compétitions d'envergure nationale et mondiale. Aussi, et après avoir été plusieurs fois champion d'Algérie, Saïd a réussi un véritable exploit de portée internationale en se classant vice-champion du monde du kick-boxing en 2005 lors d'une compétition qui s'est déroulée en Grèce. Néanmoins, le titre qu'il a pu arracher et la médaille de bronze obtenue en Grèce ne lui ont pas servi à grand-chose auprès des responsables algériens qui ne l'ont jamais honoré, ni reconnu ses multiples exploits. Et en dépit de ses performances qui l'ont, pendant des années et à maintes reprises, projeté, au-devant de la scène sportive, Saïd n'a rien eu en retour. Il n'a jamais été récompensé pour ses succès et les titres qu'il a réussis à avoir en Algérie et lors des compétitions internationales. Le vice-champion du monde du kick-boxing, ne demande pas la lune, il veut juste que ses performances et ses exploits soient reconnus par les responsables du sport algérien. «Je ne comprends pas pourquoi être athlète de performance ou champion en Algérie ne représente absolument rien pour les pouvoirs publics algériens? Et pourtant, il y a va de la fierté de la nation» s'interroge Saïd Daoud qui ajoute: «Le désintérêt que manifestent nos responsables envers les sportifs de qualité constitue un mauvais exemple pour les jeunes talents qui se voient déjà découragés par de telles attitudes.»