Les archs de Kabylie mettent à l'index «les arrière-pensées d'acculturation et de détournement de la journée de yennayer qui se profilent dans le choix, loin d'être innocent, de la date du 12 janvier pour ouvrir une manifestation dédiée exclusivement à une seule composante de la personnalité algérienne». En d'autres termes, les rédacteurs pensent que «cela ne peut être considéré que comme une tentative d'assimilation de la composante fondamentale de l'algérianité», alors que les populations attendent avec impatience que cette journée soit décrétée fériée comme tranché durant le dialogue Mouvement citoyen représentant de l'Etat. Dans une déclaration sanctionnant la réunion de la triangulaire, tenue avant-hier à Boumerdès et rendue publique, hier, les délégués du Mouvement citoyen des archs de Kabylie se sont exprimés sur d'autres sujets qui les tiennent à coeur, notamment l'application de la plate-forme d'El Kseur. A ce sujet, ils constatent que «deux années après la signature de l'accord global engageant l'Etat algérien à mettre en oeuvre la plate-forme d'El Kseur, l'essentiel des revendications demeurent non appliquées en dépit des incessantes interpellations adressées aux représentants de l'Etat». Un constat pragmatique, qui «constitue un démenti formel à la dernière sortie de l'actuel chef du gouvernement quant à la prétendue continuité du processus de mise en oeuvre», ajoutent les rédacteurs. Partant, les rédacteurs imputent cet état de fait à «l'absence de volonté réelle d'apporter des solutions objectives et définitives à la crise». En d'autres termes, les archs parlent «du non-respect des engagements pris au nom de l'Etat», citant, au passage les différents points non encore concrétisés, notamment, ceux liés au jugement des auteurs et commanditaires des assassinats, tamazight... Sur un autre chapitre, à ce titre, les archs réitèrent leurs exigences quant à l'application des engagements publics pris durant le processus de dialogue après la signature de l'accord global du 15 janvier 2005. Les présidences tournantes du Mouvement citoyen des archs, qui se sont réunis avant-hier à Boumerdès ont également retenu officiellement, la date du 25 janvier pour la tenue d'un conclave interwilaya à Béjaïa pour débattre des suites à donner au dialogue, aux échéances électorales et l'adoption du document de réflexion. En conclusion, les archs condamnent les arrestations de citoyens, opérées par les gendarmes à Khenchela et exigent leur libération immédiate et la cessation des poursuites judiciaires à leur encontre.