Le ministère de l'Agriculture s'engage à mettre en place un «dispositif efficace de contrôle de sécurité sanitaire», a annoncé, hier, M.Benaïssa, secrétaire général au ministère. Lors d'une réunion regroupant les inspecteurs vétérinaires des différentes wilayas du pays, ce dernier a longtemps insisté sur les nouveaux enjeux qu'impliquent l'adhésion prochaine de l'Algérie à l'OMC et l'accord d'association paraphé dernièrement avec l'Union européenne. Il s'agit, poursuit-il de préparer les cadres des services vétérinaires à faire face aux exigences de la mondialisation de façon à amener les opérateurs nationaux et étrangers notamment, à respecter rigoureusement les normes sanitaires exigées. M.Benaïsa a appelé, par la suite, à plus de rigueur afin, a-t-il encore ajouté, de «rester crédible». Selon lui, cette crédibilité est d'autant plus nécessaire qu'elle est un impératif sans lequel les produits algériens ne peuvent aspirer au marché mondial. L'exportation des produits agricoles dépend, a-t-il fait remarquer, de la capacité des services vétérinaires à affirmer et ensuite à prouver «scientifiquement» l'état sanitaire du produit destiné à la vente. Aussi faudra-t-il exiger de l'opérateur étranger ce qui est dûment applicable en Algérie. Le secrétaire général a, dans ce sens, mis en garde les services vétérinaires contre ce qu'il a appelé «les certificats de complaisance». «L'opérateur étranger, a-t-il souligné, viendra, par lui-même, évaluer et juger du respect ou non des normes internationales.» C'est là une raison suffisante, insiste-t-on, pour faire du professionnalisme et de la compétence, des règles de base et de se préparer, ensuite, à appliquer prochainement l'accord sur l'application des mesures sanitaires et phytosanitaires (SPS) qu'exigera l'OMC. L'accord en question vise à protéger les consommateurs végétaux et animaux contre les toxines et autres organismes pathogènes. Ce même accord stipule, par ailleurs, que les pays, en décidant de fermer leur marché à tout produit agricole, doivent obligatoirement fournir des raisons «scientifiques» justifiant la décision de fermeture. Les pays doivent également respecter le principe de non-discrimination et tenir compte de la clause du traitement non différencié. Les services vétérinaires sont appelés, quant à eux, à évaluer continuellement tout risque et le gérer sans perturber le commerce. Pouvoir, autrement dit, décrire les conditions sanitaires des régions et libérer les zones non sujettes aux germes de façon à encadrer et rassurer les opérateurs. Un système sanitaire cohérent facilitera certainement les échanges commerciaux. Pour rappel, une des questions que les Etats-Unis ont posées à l'Algérie dans le cadre des négociations avec l'OMC est justement relative au concept de la sécurité sanitaire en Algérie.