Ces deux films ont été achetés par l'ENTV, pour une valeur de 500.000DA chacun. La septième édition du Festival du film amazigh, qui s'est déroulée du 12 au 15 du mois en cours, a été couronnée, avant-hier, par une cérémonie de remise du prix de l'Olivier d'or. Pour cette nouvelle édition, la mise a été raflée par le documentaire Les Ames de l'exil de Saïd Nanache, et le film de fiction Au bout du tunnel de Mohamed Yargui. Le premier film, Les Ames de l'exil, un documentaire de 52 minutes, aborde la problématique du départ massif vers l'étranger. Le réalisateur s'attarde sur ce phénomène, qui a tendance à se perpétuer, notamment en Kabylie. Le second film, Au bout du tunnel, un court métrage de 15 minutes, Mohamed Yargui, aborde un sujet de brûlante actualité, à savoir le contrat préemploi et les difficultés auxquelles sont confrontés les jeunes diplômés. Il faut souligner que ce film est la première oeuvre réalisée par Yargui. S'agissant du troisième Olivier d'or, réservé au film d'animation, celui-ci n'a pas été décerné par le jury, présidé par le réalisateur Abderrahmane Bouguermouh. Le commissaire du festival, M.Assad Si El Hachemi, a argué cela par le fait qu'il n'y a qu'une «seule oeuvre à cette section, à savoir ´´Zim et Zam´´ (2006) de Matoub Massinissa, qui participe à ce festival». Ce dessin animé, a, par contre, reçu un prix d'encouragement, au même titre que les films de fiction Le Curieux de Sami Allem (2006) et L'Autre de Smaïl Messaoud (2006), ainsi que les documentaires Au nom de Vinci de Menad Embarek (2006), Slimane Azem, une légende de l'exil de Rachid Merabet (2005). Quinze films sélectionnés par un comité de visionnage étaient en course pour ces trophées, rappelle-t-on. Les réalisateurs, mis à part Mohamed Yargui, absent à la cérémonie de clôture abritée par la Maison de la culture Abdelkader-Alloula, ont reçu leurs trophées et cadeaux des mains des autorités locales et responsables d'institutions, en présence des festivaliers et d'un public nombreux. Cette cérémonie a été ouverte par des interventions des responsables présents, avant la présentation des membres du jury et du comité d'organisation du festival. M.Assad Si El Hachemi, commissaire du festival, a signalé, à cette occasion, «le voeu du festival d'organiser la huitième édition, janvier 2008, à Sétif». Cette proposition devra, néanmoins, «attendre l'aval de la ministre de la Culture», a-t-il tenu à préciser. Lors d'un point de presse animé au site historique du Méchouar, le même interlocuteur a précisé que l'édition de Tlemcen a «enregistré un bond qualitatif de par son riche programme, les 64 films projetés, les travaux de ses quatre ateliers, entre autres». «La prochaine édition comportera, notamment, quatre longs métrages en Tamazight et autres courts métrages touchant toutes les variantes amazighes», a-t-il signalé. Le commissaire du festival a rappelé «l'acquisition par l'ENTV des deux films primés à Tlemcen qui ont reçu les Oliviers d'or, protégés par l'ONDA, pour une valeur de 500.000DA chacun». Tout en soulignant l'importance du plan de charge du festival, désormais institutionnalisé, M.Assad a indiqué qu'«avec les partenaires irlandais et libanais, il est envisagé la programmation de films amazighs dans ces deux pays». «La coexistence linguistique est une donne fondamentale du festival», a-t-il précisé, à cette occasion, avant de rappeler que cette manifestation a bénéficié d'une subvention de six millions de dinars du ministère de la Culture. 320 festivaliers ont participé à la septième édition, conclura-t-il.