Les âmes de l'exil de Saïd Nanache (2006) et Au bout du tunnel de Mohamed Yargui (2006) ont décroché, respectivement, lundi, à Tlemcen, L'Olivier d'Or du documentaire et du film de fiction mis en compétition par la septième édition du Festival du film amazigh (11 au 15 janvier). Le troisième Olivier d'Or, réservé au film d'animation, n'a pas été décerné par le jury, présidé par le réalisateur Abderrahmane Bouguermouh, selon le commissaire du festival, Assad Si El-Hachemi, «étant donné la participation d'une seule œuvre à cette section, à savoir, Zim et Zam (2006) de Matoub Massinissa». Ce dessin animé a, en revanche, reçu un prix d'encouragement, au même titre que les films de fiction Le curieux de Sami Allem (2006) et L'autre de Smaïl Messaoud (2006), ainsi que les documentaires Au nom de Vinci de Menad Embarek (2006), Slimane Azem, une légende de l'exil de Rachid Merabet (2005). Quinze films sélectionnés par un comité de visionnage étaient en course pour ces trophées, rappelle-t-on. Assad Si El-Hachemi, commissaire du festival, a signalé, à cette occasion, «le vœu du festival d'organiser la huitième édition, en janvier 2008, à Sétif». Cette proposition devra, néanmoins, «attendre l'aval de la ministre de la Culture», a-t-il tenu à préciser. Lors d'un point de presse animé au site historique du Méchouar, le même interlocuteur a précisé que l'édition de Tlemcen a «fait un bond qualitatif quant à son riche programme, les 64 films projetés, les travaux de ses quatre ateliers, entre autres». «La prochaine édition comportera, notamment, quatre longs métrages en tamazight et autres courts métrages touchant toutes les variantes amazighes», a-t-il signalé, avant de rappeler «l'acquisition par l'Entv des deux films primés à Tlemcen qui ont reçu L'Olivier d'or, protégés par l'Onda, d'une valeur de 500 000 DA chacun». Tout en soulignant l'importance du plan de charge du festival, désormais «institutionnalisé», M. Assad a indiqué qu'avec «les partenaires irlandais et libanais, il est envisagé la programmation de films amazighs dans ces deux pays». «La coexistence linguistique est une donne fondamentale du festival», a-t-il précisé à cette occasion, avant de rappeler que cette manifestation a bénéficié d'une subvention de six millions de dinars du ministère de la Culture. 320 festivaliers ont participé à la septième édition, a-t-il indiqué en conclusion.