La prochaine liaison aérienne Alger-Montréal a été bien accueillie. L'Algérie est le premier partenaire du Canada en Afrique et au Moyen-Orient La presse canadienne, notamment francophone, a consacré un large pan aux relations algéro-canadiennes. Le développement, les projets de partenariat et les échanges commerciaux ont été mis en exergue par les différents quotidiens. La visite, en novembre dernier, de la gouverneure générale du Canada, Mme Michäelle Jean, en Algérie n'est pas étrangère à ce regain d'intérêt bien ancré du reste, depuis la visite du président Abdelaziz Bouteflika au Canada en 2000, lequel avait reçu le Premier ministre, Chrétien, en avril 2002. Les deux pays entretiennent des relations diplomatiques depuis 42 ans et au cours des dernières années, de nombreuses visites de haut niveau ont contribué au renforcement des liens bilatéraux. Ainsi, la presse canadienne, principalement celle francophone du Québec, met en exergue les relations bilatérales existantes et l'importance des projets en développement en Algérie menés par des entreprises canadiennes d'envergure internationale à l'instar du géant SNC Lavalin, sans omettre l'intérêt manifesté par les PME/PMI, à un marché porteur. Dans une récente édition, le journal Globe and Mail faisait remarquer que l'Algérie est le plus grand partenaire commercial du Canada, en Afrique et au Moyen-Orient. Avec un chiffre d'affaires, pour 2005, avoisinant les 5 milliards de dollars canadiens, l'Algérie se place au 10e rang des pays exportateurs vers le Canada, lui fournissant, notamment, de l'énergie propre en gaz et du pétrole. Pour sa part, le cyberjournal Commerce monde, note que c'est le «bon moment» pour s'intéresser au commerce entre le Canada et l'Algérie. Revenant sur la réunion «Cap sur l'Algérie», organisée en novembre dernier au Québec par l'Association culturelle et économique Québec-Maghreb, en présence de l'ambassadeur d'Algérie à Ottawa, Smaïl Benamara, le journal indique que le Québec importe d'Algérie 28% de son pétrole. Lors de cette rencontre, réunissant quelque 50 opérateurs économiques, plusieurs témoignages ont été apportés par des responsables d'entreprises canadiennes travaillant en Algérie pour mettre en exergue les aspects positifs de ce marché, mais aussi les «ambiguïtés administratives» qui y subsistent encore et que les autorités s'efforcent de régler rapidement. La presse canadienne insiste de plus en plus sur les facilités offertes, avantages (le partage de la langue française et le fait que le marché canadien fonctionne aux normes américaines pouvant servir de tremplin aux exportations algériennes vers les Etats-Unis) et la confiance retrouvée avec le rétablissement de la sécurité et de la stabilité politique dans le pays. Rappelons qu'un forum d'affaires algéro-canadien avait été inauguré par la gouverneure canadienne lors de sa visite à Alger. Pour rappel, SNC Lavalin vient d'investir environ 8 millions de dollars rien que pour construire à Alger le nouveau siège de sa filiale Maghreb. L'Algérie devient ainsi le premier pays dans lequel la multinationale québécoise d'ingénierie SNC Lavalin investit son propre argent hors du Canada (à hauteur de 51% d'un projet de 1,5 milliard de dollars), lit-on dans Commerce monde.