La condamnation à 22 ans de prison, décidée par le tribunal fédéral de Seattle à l'encontre de l'Algérien, a été annulée. La cour d'appel de la 9e circonscription judiciaire américaine, à San Francisco, a annulé la condamnation à 22 ans de prison décidée par le tribunal fédéral de Seattle à l'encontre de Ahmed Ressam, jugé et condamné le 27 juillet 2005, après avoir été rendu coupable de tentative d'attentat à l'explosif projeté à l'aéroport de Los Angeles, l'un des plus grands dans le monde, au mois de décembre de l'année 199l. L'Algérien, âgé aujourd'hui de 39 ans, a été arrêté le 14 décembre 1999, à Port Angeles, alors qu'il transportait dans son véhicule les explosifs destinés à l'exécution de l'attentat. La cour d'appel, même si elle lui a donné raison sur ce point technique précis et annulé l'ensemble de la condamnations a, néanmoins, maintenu sa culpabilité et demandé à un juge de prononcer une nouvelle peine. Il restera en prison en attendant de passer par un autre jugement. L'enfant de Bou Ismaîl, avait fait appel de l'un des neufs chefs d'accusation ayant mené à sa condamnation, portant sur des déclarations faites aux douanes lors de son arrestation en possession d'explosifs. En août 2005, le parquet avait, lui aussi, fait appel suite au verdict estimant que ce n'était pas cher payé pour quelqu'un qui «avait prévu de tuer des centaines d'Américains innocents». Ce qui sous-entend que la peine qui sera prononcée, ultérieurement peut ne pas être légère. Un procureur avait signalé à ce sujet que l'accusé risquait une peine de 65 ans et la perpétuité suivant «les règles présidant au verdict». Ahmed Ressam est soupçonné d'être un membre d'Al Qaîda et avait décidé de collaborer avec les enquêteurs à partir de mai 2001, et de s'expliquer sur l'attentat qu'il préparait avant de cesser toute coopération avec la justice américaine en 2003. Les médias américains l'avaient surnommé, alors, le millénium bomber puisqu'il avait reconnu la programmation de l'attentat à l'occasion du passage au IIIe millénaire. Cet algérien, immigré illégalement au Canada en 1994, en possession d'un passeport falsifié, avait été interpellé en décembre 1999 à la descente d'un ferry-boat à Port Angeles, dans le nord de l'Etat de Washington, alors qu'il essayait de pénétrer en territoire américain depuis le Canada avec une valise contenant 59 kg d'explosifs et des détonateurs, dissimulée dans sa voiture. A son passage à la frontière canadienne, à Victoria, les agents de l'immigration se montrèrent modérément soupçonneux à son égard. Ils lui demandèrent d'ouvrir la malle de sa voiture. Rien n'a été signalé. Son faux passeport canadien n'attira aucune attention et l'ordinateur vérifia s'il n'y avait pas de précédentes condamnations ou de mandat de recherches au nom de Benny Noris. Encore rien à signaler. Passé cette première épreuve, Ressam conduisit sa voiture de location, avec la bombe qu'il avait fabriquée, sur le ferry qui se rendait à l'Etat de Washington. Arrivé à Port Angeles, c'est l'impasse. Tout va très vite. La curiosité d'une employée des douanes américaines, va s'avérer décisive pour des centaines de vies en Amérique. L'agent se montra suspicieuse envers lui à cause de ses réponses hésitantes. Elle demanda, alors, de l'aide pour l'identification. Des renforts arrivent et des agents commencèrent à fouiller la voiture de fond en comble. Voyant la situation se compliquer pour lui, Ressam tenta de fuir. Trop tard. Les explosifs sont découverts et il fut pris. Sa collaboration avec les services de sécurité n'empêchera pas les explosions du 11 septembre 2001.