Le juge présidant à l'affaire a prononcé la même peine qu'en juillet 2005. «Le terroriste du millénaire» ou l'ex-chef terroriste montréalais d'origine algérienne, Ahmed Ressam, ne purgera pas une peine de prison à vie comme le souhaitaient les procureurs fédéraux américains. Il a été à nouveau condamné, mercredi dernier, à 22 ans de prison par un juge fédéral de Seattle. Le juge présidant à l'affaire, a donc prononcé la même peine qu'en juillet 2005, contre les réquisitions du parquet qui voulaient que le coupable purge 45 ans de prison. La condamnation à 22 ans de prison au lieu d'une «peine exemplaire» est un revers pour les procureurs fédéraux. «Le Montréalais représentait toujours une menace réelle et sérieuse», ont-ils soutenu. Pour appuyer leur demande, ils ont expliqué que Ressam avait, non seulement cessé toute collaboration avec les autorités depuis 2003, mais qu'en prime, il s'était rétracté. La défense, quant à elle, voulait que soit prise en compte la coopération dont Ressam avait fait preuve dans le passé. Le terroriste Ressam avait été interpellé en décembre 1999 à la descente d'un ferry à Port Angeles, dans le nord de l'Etat de Washington, alors qu'il essayait de pénétrer en territoire américain depuis le Canada avec 59 kg d'explosifs et des détonateurs dans sa voiture. En avril 2001, il avait été reconnu coupable d'avoir voulu commettre un attentat à l'aéroport international de Los Angeles lors du passage à l'an 2000. Sa condamnation avait été repoussée à plusieurs reprises, au fur et à mesure qu'il aidait les autorités américaines. Déjà en avril 2001, Ahmed Ressam avait été reconnu coupable de neuf chefs d'accusation, dont la participation à un complot terroriste. Il risquait alors un minimum de 65 ans de prison, mais au terme d'un marché avec le parquet, en échange de sa coopération, cette peine avait été réduite en la même année à 27 ans. Par ailleurs, le tribunal criminel de Boumerdès a condamné, jeudi dernier, à mort et par contumace dix islamistes armés. Ils ont été condamnés pour leur participation à des actes terroristes depuis 2003. Le onzième prévenu, présenté sous les initiales S.L, originaire de Si Mustapha près de Boumerdès, a été condamné à cinq années de prison ferme dans cette même affaire. Selon le rapport présenté au juge, ces terroristes ont été jugés pour plusieurs motifs: adhésion à groupe terroriste armé, participation à la pose d'explosifs dans un lieu public, destruction à l'explosif d'habitations et de véhicules, constitution d'un groupe terroriste armé, tentative d'homicide volontaire et destruction volontaire de biens d'autrui. Selon les sources proches du tribunal de Boumerdès, certains prévenus en fuite ont tous déjà été condamnés à la peine capitale et à la prison à perpétuité par le même tribunal. Selon l'acte de renvoi du tribunal, cette affaire remonte à janvier 2008, quand le nommé S.L fut arrêté dans un café à Si Mustapha en compagnie de trois autres personnes, suite à des informations faisant état de l'existence, dans cette localité, d'un réseau de soutien aux groupes terroristes.