Déjà, les interrogatoires donnaient une impression de déjà-vu. Celui de Lakhdar Belloumi, pourtant très attendu, a été semblable à celui de Zaïm concernant le sponsoring sportif. Le procès de l'affaire Khalifa, qui entre dans sa troisième semaine, indique, à première vue que les magistrats avancent rapidement comme dans un terrain conquis en accumulant, chaque jour, des témoignages et des preuves à conviction pour s'efforcer de confirmer les chefs d'inculpation retenus initialement. En dépit de quelques accrocs, liés surtout à la forme et aux procédures, la défense qui renferme des avocats de renom, dont Ksentini, Bourayou, Boulefred et Aït Larbi, pour ne citer que ceux-là, retient sa patience en se préparant sérieusement aux plaidoiries pour tenter d'anéantir et de casser, ou du moins réduire, les durs et sévères chefs d'inculpation. Déjà, les interrogatoires donnaient une impression de déjà-vu. Celui de Lakhdar Belloumi pourtant très attendu, a été semblable à celui de Zaïm concernant le sponsoring sportif. Pour la circonstance, l'ex-international de l'équipe nationale a reconnu, effectivement, avoir été engagé par Khalifa Abdelmoumen pour servir d'intermédiaire dans l'établissement des conventions entre le groupe Khalifa et les trois grands clubs de l'Ouest, le MCO, l'ASMO et Tlemcen. Belloumi percevait des indemnités mensuelles de l'ordre de 80.000 DA par mois. Le montant versé aux clubs est de 4 à 5 millions de dinars pour chacun. Comme mission principale, Belloumi, vu son prestige, était chargé de développer l'image de marque dans la région ouest du pays en même temps d'aider les grands clubs de l'Ouest à améliorer leurs performances. La présidente, qui interrogeait l'ex-vedette de football, n'a pas évoqué l'argent que lui aurait versé Khalifa pour payer les frais de son mariage, de l'ordre de 50 millions de centimes. Belloumi avait reconnu avoir demandé un prêt pour pouvoir organiser cette fête, mais que Khalifa avait préféré lui remettre gracieusement. Belloumi avait déclaré qu'il était prêt à rembourser ce montant si on le lui demandait. Les débats ont été levés jeudi, à la clôture de la séance matinale et reprendront dimanche. Ils se poursuivront par l'audience des autres témoignages concernant le sponsoring avant d'entamer sa dernière phase décisive sur les dépôts de l'argent des grands organismes et sociétés à la caisse non encore abordée en totalité. Commentant la tournure du procès, l'avocat Dahou nous dira que tout n'a pas été dit et que pour le moment, les choses se déroulent normalement. Une manière de dire que les avocats de la défense réservent leurs ripostes lors des plaidoiries. C'est à cet instant-là que les avocats pourront contrecarrer. Selon notre avocat, ils ont de quoi surprendre.