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Le dernier des Chiraquiens pour convaincre
JEAN-LOUIS DEBRE À ALGER
Publié dans L'Expression le 21 - 01 - 2007

Le fidèle des fidèles de Jacques Chirac est arrivé à Alger avec dans son attaché-case, un message du patron de l'Elysée à Abdelaziz Bouteflika.
Mais qu'apporte donc Jean-Louis Debré aux Algériens dans son attaché-case comme surprise? Pardon ou repentance? Signeront, signeront pas? Les Algériens s'interrogent sur le devenir des relations algéro-françaises mises à mal après l'adoption de la loi du 23 février 2005, glorifiant le colonialisme, même si entre temps, Jacques Chirac est intervenu pour amender l'article 4 de ladite loi.
Longtemps attendue, cette visite devrait mettre un peu d'eau dans le vin des relations entre Alger et Paris. Les spéculateurs ont remis sur le tapis une éventuelle signature du traité d'amitié à l'occasion du séjour algérois de Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale française.
Les moments forts de cette visite seront, à coup sûr, le long entretien, on parle de trois heures, que Jean-Louis Debré aura avec le président Bouteflika et la signature d'un accord de coopération parlementaire. Proche de Jacques Chirac, président français, Jean-Louis Debré arrive avec un message de l'Elysée à Abdelaziz Bouteflika. «Je suis porteur d'un message du président de la République française au président de la République algérienne, qui montre notre volonté réciproque de faire en sorte qu'il y ait entre nos deux pays des relations qui soient fondées sur l'amitié, la confiance et une volonté d'avoir un destin commun en Méditerranée», a déclaré Jean-Louis Debré qui effectue, à l'occasion, la première visite en Algérie d'un président de l‘Assemblée nationale française depuis l'indépendance. Au cours de son séjour, Jean-Louis Debré aura des entretiens avec son homologue algérien, M.Amar Saâdani, et le chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. La visite de Jean-Louis Debré à Alger, qui n'était pas programmée, suscite moult interrogations et intérêt. Les observateurs s'interrogent, d'ores et déjà, sur le contenu du message que doit remettre l'ancien ministre de l'Intérieur au chef de l'Etat algérien. Même si l'entourage de la délégation parlementaire française tente de minimiser la portée de cette visite en la rattachant aux relations bilatérales, mais tout en l'accréditant d'un «intérêt politique» certain, il n'en demeure pas moins que la symbolique du dépôt de gerbe de fleurs par Jean-Louis Debré, aujourd'hui en hommage aux martyrs de la Révolution, est un signe fort qui pourrait être un prélude du désir de repentance de la France quant aux atrocités commises durant la guerre de Libération nationale et notamment la loi du 23 février 2005, glorifiant le colonialisme. Quant au traité d'amitié entre les deux pays, voulu par les deux chefs d'Etat et annoncé par Jacques Chirac lors de sa visite à Alger, la partie française estime que «la balle est dans le camp algérien». Une manière de suggérer que Paris n'attend qu'un geste d'Alger pour sa ratification.
Or, Alger estime, de son côté, que la signature du traité en question devrait se faire en même temps que la repentance. Aussi, il n'est pas exclu la relance du traité d'amitié à l'occasion de l'entretien qu'accordera le chef de l'Etat à Jean-Louis Debré qui s'inspirera sûrement des déclarations de son père, Michel Debré, ancien Premier ministre du Général de Gaulle jusqu'aux accords d'Evian et rédacteur de la Constitution de la Ve République, qui disait qu'en politique, «il faut se mouiller les manches et les manchettes».
Des propos que l'écrivain André Malraux approuvait en affirmant: «On ne fait pas de politique avec la morale, mais on n'en fait pas davantage sans».
Et dans le cas des exactions commises par la France en Algérie, la morale dicte une repentance de la part de Paris au même titre qu'il a dénoncé le génocide arménien. Un geste attendu depuis longtemps par les Algériens même s'ils regrettent que cette visite intervienne tard.
Aussi, Jean-Louis Debré qui doit quitter le perchoir de l'Assemblée nationale française pour celui du Conseil constitutionnel où compte l'installer Jacques Chirac pour neuf ans, devrait annoncer un geste dans ce sens. D'autant que le mandat présidentiel de Jacques Chirac, qui tient à la signature du traité d'amitié entre Alger et Paris, s'achèvera dans trois mois.
En outre, aucune visite d'un officiel français n'est annoncée avant la prochaine présidentielle. Aussi, Jean-Louis Debré, considéré comme le dernier des Chiraquiens, pourrait être le missi dominici du président français auprès de Bouteflika pour un dernier baroud d'honneur.


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