Une baisse de la pression atmosphérique interviendra à partir d'aujourd'hui, selon l'ONM. Les pluies seront de retour à partir de demain. Une baisse de la pression atmosphérique interviendra à partir d'aujourd'hui. Elle permettra l'infiltration de perturbations pluvieuses en provenance du nord de l'Europe et devra intéresser l'ensemble des régions du nord à partir de demain, mardi. C'est ce qu'informe M.Abdeslam Chougrani, chargé de la communication à l'Office national de la météorologie (ONM), joint, hier, par téléphone. C'est le retour donc de la saison hivernale. Ouf! Il était temps. «Les pluies reviendront doucement, les températures vont chuter demain et cette situation persistera jusqu'à la fin du week-end. Des quantités de pluies assez importantes seront enregistrées sur la région de l'est du pays», annonce-t-il. En effet, le beau temps était au rendez-vous pour le début de cette année. Le soleil a dominé sur pratiquement toutes les régions du pays. Les températures, quant à elles, ont connu une hausse sensible oscillant entre 23 et 28 degrés. Une situation qui a suscité l'inquiétude des agriculteurs qui craignent sérieusement pour les rendements agricoles. En dépit donc du manque de pluviosité depuis le début du mois de janvier, M.Chougrani rassure que la «zone rouge» n'a pas été atteinte et la situation n'est pas inquiétante. «Le mois de janvier n'est pas vraiment pluvieux. Toutefois, il a été moins riche en pluie», commente-t-il. A Annaba, seulement 8 mm ont été enregistrés en 2007 contre 69 pour la même période en 2006, également 8 mm en 2007 à Souk Ahras contre 63 en 2006, et zéro (0) mm à Alger contre 53 mm en 2006. Il explique que, depuis début janvier 2007, une zone de haute pression a couvert l'ensemble du Bassin méditerranéen et le sud de l'Europe empêchant ainsi la formation de perturbations atmosphériques au dessus de notre pays, en provenance de l'océan Atlantique et de l'Europe du Nord, de se déplacer vers nos régions. Toutefois, la période de septembre à décembre 2006 a enregistré des quantités importantes de pluies comparée à la même période de 2005, indique-t-il. Se voulant plus rassurant, M.Chougrani rappelle que depuis début septembre 2006, il a été enregistré 227 millimètres sur la région d'Alger et 155 à Annaba alors que décembre a connu des précipitations trois fois plus importantes que la normale du mois. Des pluies qui n'étaient pas sans conséquences, note-t-on, puisque plusieurs morts et des blessés ont été recensés à travers différentes régions du pays. En termes de chiffres, le retour des pluies a permis d'encaisser de nouveaux apports évalués à 125 millions de m3 au 22 décembre 2006. Les réserves actuelles sont estimées à 2,290 milliards de m3, soit un taux d'emmagasinage de l'ordre de 40,16%. Les 19 barrages de la région est du pays ont reçu des apports de l'ordre de 88,4 millions de m3, élevant ainsi le taux d'emmagasinage à 59,20% contre 47,54% à la même période de l'an 2005. Au Centre, une région très touchée par la sécheresse, les barrages ont cumulé 18,5 millions de m3, soit un taux de remplissage de 47,13%. La faiblesse des précipitations observée depuis la fin de l'été, n'a eu cesse de faire planer sur le pays le spectre de la sécheresse, une situation qui a déjà conduit à des mesures de restriction préventives de la consommation en eau.