“Les circonstances ont fait qu'il n'y a pas eu de participation soudanaise et tunisienne”, a indiqué M. Awwad, porte-parole de la présidence égyptienne, sans autre explication. Le mini-sommet des chefs d'Etat arabes s'est tenu, hier, à Syrte, en Libye, en l'absence de la Tunisie, du Soudan et du Yémen. Le président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali et son homologue soudanais Omar El-Bachir, dont la participation avait pourtant été annoncée la veille de source officielle libyenne, ont fait faux bond. Le porte-parole officiel de la présidence tunisienne a indiqué que le président tunisien souffrait d'une inflammation aiguë du pharynx, et n'avait pu se rendre en Libye pour prendre part à ce mini-sommet. Le président du Soudan, le général Omar Hassan El-Bachir, n'a pas également fait le déplacement. Le Yémen a carrément décliné l'invitation de Tripoli. Résultat de cette cascade de défections : le mini-sommet de Syrte, qui s'est déroulé sous la tente-bureau du colonel Al-Kadhafi, s'est limité à trois participants : Mouammar Al-Kadhafi, Hosni Moubarak et Abdelaziz Bouteflika. À son arrivée à Syrte, le président Bouteflika s'est entretenu en tête à tête avec le colonel Al-Kadhafi. Le président Moubarak s'est ensuite joint aux entretiens. Les trois chefs d'Etat ont discuté de “la situation dans les pays arabes et africains et (des moyens) de briser l'immobilisme dans le processus de paix” au Proche-Orient, selon le porte-parole de la présidence égyptienne, Souleimane Awwad. Il a ajouté que la rencontre de “deux heures et demie” avait aussi porté sur les crises “au Liban, en Irak et en Afrique”, sans plus de précisions. La veille, un responsable libyen avait annoncé un sommet réunissant les chefs d'Etat d'Egypte, d'Algérie, du Soudan, de Tunisie, du Yémen et de Libye. “Les circonstances ont fait qu'il n'y a pas eu de participation soudanaise et tunisienne”, a indiqué M. Awwad, sans autre explication. Selon M. Awwad, le président égyptien a informé ses homologues libyen et algérien des entretiens sur le processus de paix qu'il avait eus récemment en Egypte avec la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, ainsi qu'avec le diplomate en chef de l'Union européenne, Javier Solana. Dans le cadre de ses efforts pour régler le problème du Darfour, une région du Soudan ravagée par la guerre civile depuis février 2003, la Libye a accueilli plusieurs sommets réunissant l'Egypte, le Soudan et des pays africains, mais c'est la première fois que l'Algérie prend part à ce type de rencontre. La communauté internationale tente de convaincre Khartoum d'accepter une force de l'ONU, ou au moins une force ONU-Union africaine, pour prendre la relève de la force de maintien de la paix de l'UA au Darfour, mal équipée et sous-financée. R. Benkaci