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Bush à l'assaut de Moqtada Sadr
LES GI'S CONTRE L'ARMEE DU MAHDI
Publié dans L'Expression le 24 - 01 - 2007

La situation s'est nettement dégradée à Baghdad où l'armée américaine tente de «nettoyer» le fief du chef radical chiite.
Plus de 100 morts ont été comptabilisés dans l'attentat meurtrier commis lundi contre un marché aux puces du quartier de Bab Al Charki à Baghdad confirmant la détérioration de la situation sécuritaire dans la capitale irakienne en butte depuis plusieurs mois à une déferlante violence qui ne se dément pas. Une majorité de cette violence est attribuée à des parties sunnites et surtout chiites, notamment l'Armée du Mahdi, milice chiite du puissant radical chef chiite Moqtada Sadr. Paradoxalement, ce dernier a connu une certaine mansuétude de la part du Premier ministre, Nouri Al Maliki, chef du parti chiite «modéré» Al Da'wa, lequel a, sinon protégé, du moins freiné les tentatives faites par ailleurs, pour désarmer les milices sadristes. Mais, au vu de l'évolution de la situation, qui est dramatique, et surtout aux pressions américaines, le gouvernement irakien de Maliki a dû faire le choix difficile de faire rentrer dans les rangs un représentant influent de la nébuleuse chiite en s'attaquant directement au fief et aux hommes de Moqtada Sadr. Ainsi, depuis le mois de décembre, une large offensive est menée contre des responsables de l'organisation sadriste avec, à la clé, l'arrestation durant les 45 derniers jours de pas moins de 600 cadres et militants du mouvement de Moqtada Sadr. Parmi les personnes arrêtées figurent plus de 16 cadres haut placés de cette milice, dont l'un d'eux a été tué, a précisé l'armée dans un communiqué. Ces cadres et miliciens seront jugés par des tribunaux irakiens a indiqué, hier, la même source militaire américaine. Cinq des cadres arrêtés sont des commandants de groupes armés dans le quartier populaire chiite de Sadr City, dans l'est de Baghdad, bastion de la milice. Par ailleurs, un porte-parole de l'Armée du Mahdi, de Moqtada Sadr, Abdel Hadi Al-Darraji, a été arrêté à Baghdad le 19 janvier, lors d'une opération visant, selon l'armée américaine, «le chef d'un groupe armé responsable d'enlèvements, tortures et assassinats de civils irakiens». Donc, désormais les forces irakiennes et américaines s'attaquent directement à la tête du mouvement de Moqtada Sadr. Mais celui-ci n'est pas qu'un chef de milice: ses partisans détiennent 32 sièges sur 275 au Parlement et six ministres et secrétaires d'Etat sur 37 au gouvernement et le Premier ministre, Nouri Al-Maliki. C'est dire le dilemme que pose, notamment à Maliki, le cas des milices chiites de l'Armée du Mahdi contre lesquelles les GI's américains sont partis en guerre alors que Moqtada Sadr se trouve, désormais dans le collimateur du président américain, George W.Bush. De fait, le démantèlement de cette armée «privée» à la dévotion de Moqtada Sadr est devenue une priorité pour le Pentagone selon lequel les milices sadristes seraient responsables de la plus grande partie des violences confessionnelles, comme l'indique le rapport trimestriel du Pentagone publié le 19 décembre 2006. Ainsi, le Pentagone a jugé que «le groupe qui a actuellement l'impact le plus négatif sur la situation sécuritaire en Irak est l'Armée du Mahdi, qui a remplacé Al Qaîda en Irak comme l'accélérateur le plus dangereux d'une violence confessionnelle potentiellement durable en Irak». En tout état de cause, les milices chiites sont accusées d'être derrière la majorité des violences commises, notamment dans la capitale Baghdad avec le dernier en date, celui de lundi où près de 100 personnes avaient péri. C'est contre cette hydre que l'armée américaine est partie en guerre avec le risque d'enclencher une guerre dans la guerre, s'ajoutant en filigrane à celle qui oppose, depuis février dernier 2006 -attentat contre le mausolée (chiite) de Samara. Cet attentat a, en quelque sorte, donné le coup d'envoi aux violences confessionnelles- les sunnites aux chiites qui minent l'Irak et aggravent la donne sécuritaire du pays. De fait, entre les attentats contre l'université Moustansiriyeh de Baghdad, mercredi dernier et celui de lundi contre le marché aux puces Harraj, plus de trois personnes ont été tuées alors que les blessés se comptaient par centaines. Dans un bilan diffusé en début de semaine,
les Nations unies estiment, pour leur part, que plus de 34.000 civils ont péri en 2006 dans des violences en Irak, dont 16.800 à Baghdad, en grande partie de nature confessionnelle. L'Armée du Mahdi se présente comme étant une force d'autodéfense mais de nombreuses accusations sont portées contre elles, notamment dans les enlèvements et disparitions, les tortures et les assassinats (des dizaines de personnes sont quotidiennement découvertes égorgées et torturées à Baghdad et dans sa périphérie, dans leur majorité des sunnites, exactions attribuées généralement aux «brigades de la mort» dont personne n'en connaît l'origine, mais qui seraient le bras armée et «revanchard» des milices sadristes. La milice de Moqtada Sadr compterait, selon l'armée américaine, quelque 60.000 hommes. Son chef Moqtada Sadr, farouche opposant à la présence étrangère militaire et notamment américaine, jouit dans les quartiers chiites d'une grande popularité. Avec ses 32 députés au Parlement et six ministres et secrétaires d'Etat dans le gouvernement Maliki, une armée mieux structurée que l'armée officielle, Moqtada Sadr est loin d'être un chef de bande, mais apparaît plutôt comme le responsable d'un Etat dans l'Etat. C'est cela le dilemme qu'auront à résoudre les Américains et les autorités irakiennes.


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