Le parti d'Ahmed Ouyahia a réuni l'ensemble des secrétaires communaux pour débattre de la situation de la wilaya. En prévision des élections législatives, les structures des partis politiques en Basse Kabylie battent le rappel de leurs troupes. Cet événement électoral est véritablement pris au sérieux par les acteurs politiques, dont certains se réveillent pour la circonstance après une léthargie faisant croire même à leur disparition de la scène politique. Aujourd'hui et demain connaîtront deux rencontres initiées respectivement par le RND et le MDC, qui illustrent l'entrée de plain-pied des acteurs politiques dans les préparatifs. Si le Rassemblement national démocratique a déjà atteint sa vitesse de croisière, il n'en est pas de même pour le Mouvement pour la démocratie et la citoyenneté. Le MDC fait seulement son entrée en annonçant une rencontre de deux jours (demain et après-demain) à Béjaïa. Le parti d'Ahmed Ouyahia a réuni l'ensemble des secrétaires communaux pour débattre de la situation de la wilaya et des voies et moyens à même de mener la campagne pour les prochaines législatives. Le secrétaire de wilaya, M.Omar Allilat, a donné un compte rendu détaillé de la rencontre nationale présidée récemment à Alger par le patron du parti, M.Ahmed Ouyahia. Le RND, qui ne cache pas ses ambitions pour les prochaines consultations électorales, mise sur une campagne de proximité. La commission de «prospection et de perspective» installée il y a de cela plusieurs mois, a sillonné toutes les régions recueillant au passage les avis et les préoccupations des citoyens. La synthèse des rencontres populaires, jugées au sein du parti comme «très enrichissantes», constituera à coup sûr le socle du programme local du parti. A l'heure où nous mettons sous presse, les militants du RND étaient en plein débat.De son côté, le MDC, qui sort de son hibernation, s'est exprimé sur la situation politique actuelle, jugeant les prochaines législatives comme «une étape charnière qui va remodeler le paysage politique du pays pour de longues années». Dans une déclaration rendue publique hier, il estime que «l'avenir politique de la démocratie et de la citoyenneté dépend de la capacité des démocrates à maîtriser les contraintes stratégiques qui bloquent leur essor». «Ni instabilité ni mobilisation ne profite à la démocratie», soutiennent les rédacteurs du communiqué, soulignant que «toutes les énergies doivent s'impliquer dans le débat sur les priorités et perspectives stratégiques». A ce titre, le MDC constitué de transfuges du FFS, réunira, donc, ses troupes demain et après-demain à Béjaïa en prévision des assises nationales prévues pour la fin février, annonce enfin le communiqué de ce mouvement.