L'ancien président du groupe parlementaire du RND à l'Assemblée pourrait constituer, pour Ouyahia, un sérieux concurrent pour la prise en main du parti. Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique, RND, M.Ahmed Ouyahia, est en train de s'activer pour préparer la tenue du conseil national de son parti prévu les 13 et 14 septembre prochains. Ainsi, l'actuel patron du RND, s'apprête à renouveler les directions de bureau du parti, dans 35 wilayas. Ouyahia voulait s'assurer ainsi l'appui de l'ensemble des cadres de son parti et éviter par la même occasion de mauvaises surprises. L'homme fort du parti majoritaire à l'Assemblée redoute surtout la perte de son poste de secrétaire général au profit de l'actuel président de l'APN, M.Abdelkader Bensalah. Bensalah, qui a informé, lors de l'ouverture parlementaire, de son intention de quitter l'Assemblée, pense reprendre ses galons de secrétaire général du RND. Mais Ouyahia se méfie, aussi, de l'actuel ministre des Postes et Télécommunications, Mohamed Maghlaoui qui était l'artisan de son putsch contre Tahar Benbaïbèche en 1999 et qui reste l'un des membres influents du RND. L'ancien président du groupe parlementaire du RND à l'Assemblée pourrait constituer, pour Ouyahia, un sérieux concurrent pour la prise en main du parti. Ahmed Ouyahia, qui organisera son conseil national à l'hôtel Moncada, axera sa stratégie sur la politique à adopter lors des prochaines échéances électorales. A ce propos, le bureau national s'est réuni hier au siège du RND pour mettre en place deux commissions dont l'une sera responsable des prochaines élections, législatives ou communales. Quant à la deuxième commission, elle se chargera de la discipline dans le parti. Il faut préciser que le RND ne s'est jamais doté de commission de discipline, et l'installation de celle-ci augure d'une nouvelle politique dans le parti. Néanmoins, le parti d'Ouyahia devra examiner la possibilité d'une révision de la loi électorale qui sera conçue pour favoriser son sérieux rival le FLN, à l'approche des élections de juin. Ouyahia devra prouver à tout le monde et en particulier au peuple qu'il n'a pas volé sa victoire de 97. Même si pour cela il doit y laisser quelques plumes.