«L'autodétermination ne signifie pas nécessairement l'indépendance», a déclaré hier le désormais ex-ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique en Algérie, Robert Stephen Ford, lors de sa dernière conférence de presse, avant de quitter l'Algérie dès demain. Interrogé sur la position de son pays par rapport au conflit sahraoui, le conférencier a réitéré le soutien de son pays au projet marocain d'autonomie, estimant que celui-ci permettra aux deux parties d'avancer dans leurs négociations. «Les Etats-Unis estiment que l'autonomie peut offrir sur le plan pragmatique une amélioration des conditions des réfugiés sahraouis qui vivent dans les camps. Cela ne veut pas dire que c'est un chèque à blanc, les deux parties en conflit peuvent trouver une solution […] L'autonomie peut faire avancer les choses au profit des Sahraouis», dira-t-il tout en ajoutant souhaiter la poursuite des négociations directes sous l'égide des Nations unies. S'agissant du projet d'ouverture de la formule «open sky» reliant Alger à New York, l'ex-ambassadeur dira que les deux parties sont «proches de l'accord final». Tout en informant de l'existence de la même formule entre l'Algérie et le Maroc, le conférencier fera savoir que les exportations algériennes vers les Etats-Unis ont atteint 17,8 milliards de dollars en 2007 contre 4 milliards de dollars durant le premier trimestre 2008. Les exportations américaines vers l'Algérie ont, quant à elles, atteint 1,5 milliard de dollars en 2007 contre 400 millions de dollars durant la même période de 2008. Ce qui, dira l'ex-ambassadeur, reste à l'avantage de notre pays. Et de plaider pour le développement d'une économie algérienne diversifiée qui ne soit pas basée exclusivement sur les hydrocarbures. Interrogé sur le projet français de la création d'une union pour la Méditerranée (UPM), le conférencier rétorquera en se prononçant en faveur de la prospérité» de tous les pays du pourtour méditerranéen mais que les Etats-Unis «ne sont pas concernés par les négociations». A propos de l'Africom, il réitérera l'intention des Etats-Unis de «ne pas déployer des soldats américains sur le continent noir mais de contribuer à la maîtrise de la sécurité sur les frontières de ses pays». M. C.