Les Etats-Unis d'Amérique s'intéressent de plus en plus au marché algérien. C'est du moins ce qui ressort du point de presse animé, hier, par l'ambassadeur Richard W. Erdman, à l'occasion de la participation américaine à la 38e foire internationale d'Alger qui ouvrira ses portes du 1er au 9 juin prochain. “Nous sommes en train de construire des relations nouvelles avec L'Algérie. Nous partageons les mêmes visions politiques et économiques”, souligne-t-il. L'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique, Richard W. Erdman, précise, tout de même, que le processus “n'est qu'à son début”. Comme preuve de ce regain d'intérêt des Etats-Unis pour l'Algérie, M. Richard W. Erdman cite l'augmentation du nombre de visites des officiels américains. “Nous étions à peine à une poignée de visites officielles en 2002. Nous avons recensé 300 en 2004”, relève-t-il. Ces chiffres illustrent, de ce point de vue, “la croissance” des relations entre l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique. Cette croissance se traduit également par l'augmentation du nombre d'entreprises, (42 sociétés contre 40 en 2004), qui exposent à la 38e foire internationale d'Alger, dont 18 participent pour la première fois. Richard W. Erdman précise que seulement deux exposants représentent le secteur des hydrocarbures. Les autres exercent dans le domaine de l'infrastructure, l'hydraulique et l'environnement, le matériel et les équipements, l'industrie pharmaceutique, les technologies de l'information et de la communication (TIC), les produits de consommation courante, le tourisme et les loisirs, l'agriculture, les services et l'outillage professionnel, l'industrie automobile et électrique. C'est, pour lui “le signe positif du potentiel hors hydrocarbures que recèle l'Algérie”. L'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique affirme que son pays et devenu le premier partenaire commercial de l'Algérie avec un volume d'échanges estimé à environ 8,5 milliards de dollars. Les exportations algériennes vers les Etats-Unis, en 2004, sont évaluées à 7,3 milliards de dollars en augmentation de 50% par rapport à 2003. Cette augmentation, explique-t-on, est due en grade partie à la hausse des prix du pétrole. Les importations algériennes des Etats-Unis sont de l'ordre de 972 millions de dollars. De 2003 à 2004, les exportations américaines vers l'Algérie ont doublé et sont passées de 560 millions de dollars à 1,1 milliard de dollars. Durant le 1er trimestre 2005, les exportations américaines vers l'Algérie affichent une croissance de 39% par rapport au 1er trimestre 2004. “Nous avons atteint dans ce dernier trimestre une valeur d'exportations trois fois plus grande que la valeur des exportations de la même période en 2003”, souligne l'ambassadeur. M. Richard W. Erdman reconnaît la modicité des investissements hors hydrocarbures américains en Algérie. “C'est un processus qui demande un peu de temps”, argumente-il. L'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique, explique que l'Algérie a vécu une période difficile. “Aujourd'hui, vous avez tourné la page. Les businessmen américains viennent régulièrement en Algérie”, affirme-t-il. Cependant, souligne M. Richard W. Erdman, “il faut être compétitif, régler les problèmes du secteur bancaire et de la bureaucratie”. L'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique, ne le cache pas : “L'Algérie reste, pour les américains, encore un pays méconnu.” Il faudrait donc un travail d'information et de sensibilisation, que le conseil d'affaires algéro-américain (USABC) a déjà entamé. Ce conseil prévoit une rencontre, le 4 juin à Alger, sur l'environnement et l'eau. M. Richard W. Erdman annonce la présence du sous-secrétaire au département de commerce pour l'accès au marché et la conformité lors de cette foire, “pour montrer l'intérêt du gouvernement américain à la croissance des liens commerciaux entre les deux pays”. Dans le cadre de la diversification des sources d'approvisionnement en énergie, les américains considèrent l'Algérie comme pays important. “L'Algérie joue de plus en plus un grand rôle”. Au sujet de la loi sur les hydrocarbures, L'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique, M. Richard W. Erdman, soutient que les Etats-Unis n'ont fait aucune pression sur le gouvernement algérien. “Cette loi est de l'intérêt de l'Algérie. Il était important que l'Algérie reste compétitive”, explique-t-il. M. Richard W. Erdman est convaincu que l'Algérie dans cinq à dix ans “sera plus prospère”. M. Richard W. Erdman a été, en revanche, très évasif sur les questions se rapportant à l'OMC et à l'Open Sky. Concernant le processus de l'adhésion de l'Algérie à l'OMC, l'ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique avance que les deux pays sont sur le point de parvenir à un accord. Le processus, dit-il, se trouve au stade final. C'est également le cas pour l'open Sky. M. Richard W. Erdman affirme que les solutions sont identifiées, mais que certaines questions restent posées. Meziane Rabhi