Des fois, il y a des restitutions d'argent pour marchandise non livrée. Le septième épisode de l'affaire Bcia est désormais à son pic. La nouveauté, est la découverte par l'expertise d'un montant de 40 milliards de centimes crédités au compte de l'accusé Oualla Abderezak et dont la provenance reste inconnue. Sauf que ce dernier a été émis à partir de l'agence de Medioni. La question qui a le plus préoccupé le tribunal est celle des virements permanents qui s'effectuaient de compte à compte entre Addou Samir de la Sotrapla et Oualla Abderezak. Interrogé sur ce mode de transfert, l'accusé dira qu'il y a intensité de mouvements. Des fois, il y a des restitutions d'argent pour marchandise non livrée. Aucune des parties concernées n'arrive à trouver la provenance d'une telle somme. Alors que des opérations, c'est-à-dire virements permanents de compte à compte, se font suite à un simple coup de fil émanant des deux concernés, sans même demander les motifs, a signalé Larbi Adda (ex-directeur de l'agence n°74, appelé à s'expliquer. Ce dernier n'écarta pas l'éventualité d'une erreur professionnelle. Pour dégager sa responsabilité, il désigne le service portefeuille à qui reviennent ces missions. La personne qui a émis un tel transfert pourrait être aisément identifiée par simple vérification informatique. Chaque intervenant dans le système a son code l'identifiant. Il faudrait établir d'autres pièces pour réparer une telle erreur au cas où cette opération est validée. Plusieurs opérations ont eu lieu, dans ce sens, a reconnu Oualla Abderezak, notamment, quand il y a restitution de l'argent à défaut de marchandise. Sans qu'il conteste les 40 milliards crédités à son compte ou qu'il se renseigne de leur provenance, le mis en cause, qui exerçait le métier de commerçant en rond à béton de 1987 à 1996, changera d'activité pour se spécialiser dans les produits alimentaires. Il gère trois grosses sociétés et effectue de grandes transactions avec la Sotrapla. Quant au mode de paiement des transactions qu'il a eues avec la Sotrapla, il le faisait par le biais des traites, en espèces et chèques bancaires. Avec l'éclatement de l'affaire BEA-Bcia en 2003, le mis en cause a eu à régler à la BEA un montant de 11 milliards de centimes qui représentaient des traites escomptées par la BEA au profit de la société Codepalor qu'il gérait au même titre que deux autres. Alors, son dossier de crédit a été bloqué à la BEA par K. Djafri (actuel chef d'agence de la Société Générale). Il ouvre en 1999 un compte bancaire auprès de la Bcia. Le but recherché était de bénéficier des crédits vu les facilitations de la Bcia. Six mois plus tard, il bénéficie des crédits. 21 millions de DA en 2000, 90 millions de DA en 2001 et 150 millions de DA en 2002. L'arrêt de renvoi l'accable pour avoir attiré des clients au profit de la Sotrapla. Les clients l'ayant cité feront remarquer que l'accusé les attirait à la Bcia pour signature des traites contre de modiques sommes de 10 millions de centimes, chaque mois. Réfutant en bloc, Oualla nie avoir attiré des clients à la Bcia, quant à la Sotrapla, il les orientait pour des buts commerciaux. Pendant que les débats sont de plus en plus serrés, le mis en cause enfoncera davantage le directeur de l'agence régionale de la Bcia, Kharoubi Mohamcd Ali, qui a émis à son insu des chèques impayés pour compensation.