Près de 28% de la population active est non permanente. L'Office national des statistiques (ONS) a annoncé, hier, que 78,1% des employés exerçant dans le privé ne sont pas déclarés. Un taux inquiétant, selon le ministre de l'Emploi et de la Solidarité nationale, Djamel Ould Abbès, qui est intervenu hier lors de la réunion de l'Observatoire national de l'emploi et de la lutte contre la pauvreté. Le ministre du Travail et de la Sécurité sociale avait avancé le taux de 27% au niveau national, tous secteurs confondus. Le nouveau secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs retraités (Fntr), Ahmed Ghadiri, avait révélé, pour sa part, qu'ils sont deux millions de travailleurs non déclarés en affirmant que tous les agriculteurs ne sont pas assurés et qu'aucun contrôle ne s'effectue dans ce secteur. Des chiffres alarmants, selon M.Ould Abbès, et qui pénalisent l'assurance sociale. D'autres statistiques, tout aussi inquiétantes, ont été avancées par le directeur technique au sein de l'ONS, Hassan Souaber, en présentant la dernière enquête nationale sur l'emploi. Il révélera qu'il y a un recul du salariat qui est passé de 62% en 2001 à 59,7% en 2006. Le taux des travailleurs non permanents a atteint le taux de 27,7% en 2006. M.Souaber a dévoilé, en outre, que 6,9 millions de femmes en âge de travailler n'arrivent pas à trouver un emploi. Le ministère de l'Emploi compte, à ce propos, installer une direction pour prendre en charge cette catégorie de femmes. Le représentant de l'ONS a confirmé, également, le taux de chômage qui est passé à 12,3% en donnant plus de précisions et d'explications sur la manière dont a été calculé ce taux. Ils sont, par ailleurs, 1.245.000 chômeurs recensés au niveau national selon M.Ould Abbès. Ce dernier, avec les explication du représentant de l'ONS, voulait en fait crédibiliser le taux de chômage qui a été contesté par les citoyens ainsi que par la presse nationale. Toutes ces statistiques ont été effectuées, a tenu M.Souaber à signaler, sur un échantillon de 15.000 ménages. Le ministre Ould Abbès a proposé, dans ce sens, d'effectuer les prochaines enquêtes sur un échantillon de 45.000 ménages en s'engageant à assurer tous les moyens nécessaires y afférents. Il s'agit donc, selon le représentant de l'ONS, de faire des enquêtes régionales qui sont tout à fait différentes de l'enquête nationale. Ils sont, par ailleurs, 50.000 universitaires en recherche de travail. Le ministère de l'Emploi a proposé à son homologue des Collectivités locales d'intégrer certains d'entre eux dans des postes du secteur. Ce dernier a promis la création de 3500 postes d'emploi pour des universitaires. Evoquant les différents dispositifs d'emploi, il a été indiqué que l'Ansej a déjà déboursé une somme de 153 milliards de dinars et se trouve endettée de 90 milliards de dinars auprès des banques. En outre, pour la promotion de l'emploi dans le Sud et les Hauts-Plateaux, l'Etat a dégagé une enveloppe de 38 milliards de dinars.