Le conseil des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union se réunira aujourd'hui à Rabat. Les réformes de l'Union maghrébine arabe ont été à l'ordre du jour de la 43e session du comité de suivi de l'union qui s'est tenue hier à Rabat. Cette session est un prélude à la réunion du conseil des ministres des Affaires étrangères prévu pour aujourd'hui. La nécessité de réformes globales au sein de l'UMA a été réaffirmée hier, vendredi à Rabat, au cours des travaux d'une journée de la 43e session du comité de suivi de l'union, préparatoire à la réunion du conseil des ministres des Affaires étrangères. Le rapport annuel du secrétaire général de l'UMA, Lahbib Benyahia, l'examen des différents accords maghrébins et leur actualisation, les institutions maghrébines, ainsi que la préparation de l'ordre du jour de la 26e session du conseil des ministres des affaires étrangères ont été débattus hier. Les travaux du comité de suivi devront aborder également plusieurs questions d'actualité, notamment la question sahraouie. Dans son intervention devant les représentants des pays membres de l'UMA, M.Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des affaires maghrébines et africaines, a notamment souligné la nécessité de réformes au sein de l'UMA à travers une approche globale, ainsi qu'une mise à niveau de ses institutions. «Le Maghreb arabe ne sera une réalité pour nos peuples que si nous prenons l'initiative sincère de réformes au sein de notre organisation, et l'élaboration de projets maghrébins communs (à) pour que notre région ne soit pas sans projet réel organisant notre intégration, unifie notre énergie et assure notre avenir», a souligné M.Messahel. En effet, au niveau des structures officielles de l'UMA, l'action la plus urgente à mener concerne l'organisation des institutions, la réforme des structures de l'UMA. Pour M.Messahel, la réunion du comité de suivi de l'UMA est une occasion de discuter des questions qui déterminent l'action maghrébine commune. Cependant, il ne suffit pas, pour les différents responsables, de faire de la politique de replâtrage, mais d'avoir l'audace de mener une véritable réforme institutionnelle et politique pour mener à bon port le projet d'édification de l'UMA. Et à ce titre, la question du Sahara occidental n'est qu'un facteur parmi d'autres du blocage de l'UMA. Sur ce point, les Etats concernés doivent s'en remettre à la légalité internationale, donc au cadre de l'ONU, seul à même de favoriser une solution juste et équitable de ce problème, qui ne devrait pas interférer sur le projet de l'UMA afin d'avancer dans une voie inéluctable en raison de la nécessité de faire accompagner le partenariat euro-maghreb par une seule entité à même de défendre les intérêts des pays membres de l'UMA. Abdelkader Messahel avait relevé que l'UMA «cristallise les espoirs pour l'unité, la solidarité et la complémentarité». Un avis partagé par les chefs des délégations marocaine, tunisienne et mauritanienne, qui ont également, durant leurs interventions, insisté sur le renforcement de l'action maghrébine commune, mettant en relief les différents accords maghrébins.