Le club algérois est tombé de haut face à une très modeste équipe nigérienne. La formation de Soustara n'arrive toujours pas à trouver ses repères dans les différentes compétitions africaines, notamment en Ligue des champions. Pourtant, l'USM Alger s'est retrouvée à deux reprises sur le seuil de la consécration en 1997 lors de la première édition de la Champion's league en ne s'imposant que 1-0 au 5-Juillet face au Petro Athletico, alors qu'il fallait à tout prix ajouter un autre but pour atteindre la finale. La deuxième belle opportunité s'est présentée en 2003 lorsque l'équipe du président Saïd Allik a cédé face aux Nigérians d'Enyimba en demi-finale. Ajoutez à ces deux revers, les autres échecs concédés lors de chaque sortie de l'USMA, non seulement en Ligue des champions, mais également en Coupe des vainqueurs de coupe et en Coupe de la CAF. En effet, le représentant algérien y a aussi laissé des plumes en coupe des coupes en 1998 face au Primeiro de Agosto (Angola) en s'inclinant en aller et retour (3-0 et 2-1 à Blida). Dans la même compétition, les partenaires de Dziri Blilel ont aussi marqué le pas face à la JS Téneré du Niger...en 2000, en perdant sur tapis vert à cause de la fameuse affaire du gardien burkinabé Coulibaly qui avait falsifié ses papiers d'identité alors que l'USMA avait fait l'essentiel sur le terrain (1-1 à Niamey et 1-0 à Bologhine). Par la suite, les Rouge et Noir n'ont pas pu franchir l'obstacle du Widad de Casablanca en 2003 en se contentant d'un piètre (2-2) à Rouiba après avoir réussi à tenir en échec les Marocains en match aller (0-0) à Casablanca. Il convient de signaler en outre, que le WAC a déjà éliminé l'USMA en coupe de la CAF en 1999 (1-0 à Casablanca et 1-2 à Alger). Toujours dans le même contexte des échecs, les Usmistes ont aussi raté leurs sorties respectives en 2005 face au Ahly du Caire en Ligue des champions en cédant (1-0) à Bologhine avant d'aller arracher le match nul (2-2) au Cairo Stadium pour la gloire seulement et face au modeste club tunisien, l'AS Marsa en Coupe de la CAF grâce aux tirs au but (5-4). Rappelons que cette année-là, l'USMA avait été repêchée après son élimination de la Ligue des champions lors du troisième tour avant de rater à nouveau son rendez-vous africain en coupe de la CAF. Pour clôturer tous ces échecs répétés, la formation de Soustara «s'est offert» le luxe de marquer le pas face à un «inconnu au bataillon», l'AS Fnis du Niger après le 3-1 du match aller et le 2-0 concédé ce dimanche à Niamey. Cette défaite historique est synonyme de nouvelle gifle pour le football algérien sans diminuer de la valeur de la formation nigérienne, mais la vérité doit être dite. C'est bien évidemment, l'entraîneur René Lobello qui sera mis à l'index étant le premier responsable technique de l'équipe. Il y aura, également, un tas d'excuses à avancer pour justifier cette élimination précoce, à commencer par la chaleur, l'humidité et l'état du terrain. On rappellera que l'AS Fnis a joué sur une pelouse synthétique lors du match aller à Omar-Hamadi dans un froid glacial et un tartan glissant, auxquels elle n'était pas habituée. Malgré cela, les Nigériens ont réussi à inscrire un but lors des arrêts de jeu grâce à l'inévitable Hamido Djibou, le bourreau de l'USMA du fait qu'il a récidivé dimanche dernier en s'offrant un doublé (60' s.p. et 79'). Même si l'on tente de trouver toutes les excuses valables à cette équipe usmiste, la vérité se trouve vraiment ailleurs. Et Lobello ne doit en aucune manière être ciblé car ce n'est pas lui qui était sur le terrain lors du match aller, quand ses joueurs ont fait preuve d'un manque de professionnalisme en ratant des buts immanquables. Le président de la JS Kabylie, Moh Cherif Hannachi, n'avait pas tort lorsqu'il avait affirmé un jour, qu'aucune équipe algérienne n'était en mesure de décrocher cette Ligue des champions pour un tas de raisons, à commencer par cette histoire de moyens financiers et des infrastructures qui sont loin d'être celles des autres conquérants africains tels que les Egyptiens, les Tunisiens et les Marocains. Une évidence que personne ne pourra nier, mais c'est loin d'être suffisant pour justifier tous ces échecs concédés par nos représentants et pas seulement l'USM Alger. Si tous les mordus de la balle ronde algérienne savent pertinemment qu'aucun de nos clubs n'est en mesure de bousculer, actuellement, la hiérarchie sur l'échelle africaine, il n'empêche que nos représentants se doivent, tout de même, d'éviter d'y laisser des plumes dès les premiers tours de la compétition face à de véritables inconnus. Autrement dit, il faut faire l'impossible pour sortir la tête haute en accédant au moins, à la phase des poules, comme c'est le cas chez nos amis égyptiens, marocains et tunisiens qui sont toujours présents lors de ces tours avancés. Espérons de tout coeur que cela va être le cas de la JSK (Ligue des champions), du MCA et de l'ASO (Coupe de la CAF) qui sont appelés à représenter dignement le football algérien prochainement.