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Bush a-t-il les moyens d'ouvrir un nouveau front en Iran?
APRÈS LES GUERRES EN IRAK ET EN AFGHANISTAN
Publié dans L'Expression le 17 - 02 - 2007

Quoique l'administration Bush s'en défende, il n'en reste pas moins que l'accumulation de matériel de guerre dans le Golfe ne laisse d'inquiéter.
Les déclarations menaçantes contre l'Iran de certains pontes de l'administration Bush, les bruits de bottes insistants dans le détroit du Golfe arabo-persique, le renforcement de l'arsenal militaire américain de la base du Qatar sont autant de signes qui disent la détérioration continue de la situation dans la région du Moyen-Orient. Aussi, loin de calmer le jeu au moment où les guerres menées en Irak et en Afghanistan par l'armée américaine connaissent des infortunes diverses, est-il politique ou sensé pour l'administration Bush de s'engager dans un nouveau conflit? La question se pose, aujourd'hui, d'autant plus que le président Bush, de même que son secrétaire à la Défense, n'ont cessé ces derniers temps de pointer un doigt accusateur contre Téhéran dans la dégradation de la situation sécuritaire en Irak et à Baghdad notamment, reprochant à l'Iran d'armer, voire d'entraîner, les milices et commandos extrémistes chiites qui opèrent dans la capitale irakienne.
Ces griefs américains contre Téhéran viennent en soutien à l'affaire du nucléaire iranien dans laquelle Washington accuse l'Iran de vouloir se doter de la bombe atomique. Ce que Téhéran a toujours récusé. Beaucoup d'analystes et d'observateurs estiment, cependant, au vu de l'escalade que connaît l'affaire du nucléaire iranien à la suite des sanctions infligées par le Conseil de sécurité à Téhéran, qu'en essayant d'impliquer l'Iran dans le désordre actuel en Irak, Washington cherchait surtout un prétexte lui permettant d'intervenir en République islamique. Toutefois, dans une déclaration faite jeudi, le secrétaire à la Défense, Robert Gates, a affirmé qu'il n'y avait, de la part des Etats-Unis, aucune intention belliqueuse, assurant: «Nous ne cherchons pas un prétexte pour partir en guerre contre l'Iran. Nous ne préparons pas une guerre contre l'Iran». Dans sa conférence de presse, M.Gates a ajouté d'autre part: «Ce que nous essayons de faire est, à l'intérieur de l'Irak, de casser les réseaux qui mettent ces armes entre les mains de ceux qui tuent nos troupes», au moment où Washington accuse les Iraniens de fournir des engins explosifs perfectionnés à des extrémistes chiites irakiens. Mais, à l'instar du président Bush, M.Gates a admis que l'administration républicaine n'a pas connaissance d'une implication de hauts dirigeants iraniens dans cette affaire, dénonçant cependant une unité d'élite des Gardiens de la Révolution, la «force El Qods». «Nous savons que la force Qods est impliquée. Nous savons que la force Qods est une branche paramilitaire des Gardiens de la Révolution. Aussi, nous supposons que les dirigeants des Gardiens de la Révolution sont au courant. Mais nous ne savons pas si de hauts responsables politiques en Iran sont au courant», a affirmé le secrétaire américain à la Défense. Ces développements interviennent au moment où les situations aussi bien en Irak qu'en Afghanistan sont loin de répondre aux plans et stratégies de l'administration Bush qui s'est engagée inconsidérément, dans des guerres qui marquent les limites de l'interventionnisme tous azimuts. La situation en Irak avait nécessité, au début du mois de janvier l'envoi de nouveaux renforts de 21.500 soldats en appui aux 132.000 GI's et Marines déjà sur place, portant à plus de 150.000 le nombre de soldats américains en Irak, au moment où les pertes américaines dépassent largement le seuil des 3.000 soldats tués dans ce pays. Sans doute moins dramatique, la situation en Afghanistan n'en est pas moins tout aussi incertaine avec le retour au premier plan des talibans qui ont repris la guérilla dans le sud du pays, se payant même le luxe de réoccuper certaines provinces frontalières avec le Pakistan. Pour prévenir une nouvelle dégradation, l'administration Bush a encore recours au renforcement des effectifs sur place, comme l'a annoncé le président Bush dans sa conférence hebdomadaire de jeudi lorsqu'il a exprimé sa détermination à «contrer» l'offensive des talibans pour ne pas connaître sur l'autre front de la «guerre contre le terrorisme» les mêmes incertitudes qu'en Irak. Dans cette optique, M.Bush a confirmé sa décision de prolonger le déploiement de 3200 soldats et de porter, ainsi, à son plus haut niveau, depuis l'attaque anti-talibans de 2001, le nombre de soldats américains stationnés en Afghanistan, lequel est actuellement de 27.000 hommes qui seront «maintenus dans un avenir prévisible», a indiqué le président américain. Celui-ci a, aussi, assuré: «Pour que l'Otan réussisse, les alliés doivent faire en sorte que nous comblions les failles dans la sécurité». «En d'autres termes, quand le besoin se fait sentir, quand nos commandants disent à leurs pays respectifs: ´´Nous avons besoin d'une aide supplémentaire´´, les pays de l'Otan doivent la fournir» a-t-il soutenu. Mais, en Irak, comme en Afghanistan, les renforts, que les commandements militaires ne cessent de demander, induisent surtout l'échec d'une stratégie et marquent une fuite en avant sans fin. Selon les prévisions du Pentagone qui a planifié l'invasion de l'Irak en 2002, il n'y aurait plus que 5000 soldats américains dans ce pays en décembre 2006.
Or, en décembre 2006, a contrario, ce chiffre était de 132.000 hommes auxquels sont venus s'ajouter, depuis janvier, 21.500 autres soldats alors qu'il était question de régler, au plus tard, en moins de quarante mois, le conflit irakien. Près de quarante-huit mois après l'invasion de l'Irak du 19 mars 2003, l'irréalisme d'une telle stratégie apparaît dans toute son horreur au vu des dizaines de milliers de victimes irakiennes d'une guerre qui a été imposée à tout un peuple en sus des menaces de partition qui pèsent sur le pays. Aussi, est-ce le moment de s'attaquer à l'Iran, ou plus prosaïquement, l'administration Bush a-t-elle les moyens d'ouvrir un autre front au Moyen-Orient avec les autres hécatombes qu'il laisse d'ores et déjà prévoir? Aussi, qui peut aujourd'hui arrêter l'aventurisme américain qui a fait beaucoup de mal à beaucoup de pays et menace la sécurité dans le monde?


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